Ce moment était très attendu par toutes les parties prenantes - enseignants, personnels administratifs et étudiants - mais aussi la société civile des deux îles (Guadeloupe et Martinique) à savoir le tout premier conseil d'administration de la toute jeune Université des Antilles.
Après deux ans et demi de soubresauts dus à l'affaire du CEREGMIA, il y avait tout lieu de craindre le pire tant les antagonismes étaient forts. Des bruits divers avaient circulé une dizaine de jours avant, annonçant tantôt la démission en bloc des 2/3 des membres du conseil d'administration tantôt leur refus de voter la DBM (Décision Budgétaire Modificative) tantôt la présentation par les partisans de l'ex-directeur du CEREGMIA de ce qu'ils appellent "les vrais comptes de l'Université" afin de prouver que les 10 millions d'euros disparus sont une fable.
Ces bruits n'étaient pas totalement infondés puisque diverses personnalités extérieures membres du Conseil d'Administration ont fait état de pressions sur elles pour les pousser à s'abstenir ou à voter contre. Mais rien de ce scénario-catastrophe ne s'est produit pour la simple raison que d'une part, les documents présentés par la gouvernance étaient solides, notamment celui indiquant les demandes de remboursements à cause du CEREGMIA et d'autre part les représentants des collectivités des deux îles ont compris qu'il était dangereux pour elles de bloquer l'Université à deux mois d'une élection cruciale. Ce blocage, en effet, aurait d'abord touché la jeunesse estudiantine de nos pays.
On trouvera ci-après les propos liminaires prononcés à l'ouverture du conseil par la Présidente de l'UA, Corinne MENCE-CASTER..