Communiqué de la FSU-972, l’UNSA-972, le SNASUB-FSU-972, le SNESUP-FSU et Sup’Recherche-UNSA
La FSU-972, l’UNSA-972, le SNASUB-FSU-972, le SNESUP-FSU et Sup’Recherche-UNSA se mobilisent pour dénoncer les actions visant à fragiliser l’établissement universitaire des Antilles lors du prochain vote de ratification de l’ordonnance prévu ce jeudi 19 février à l’Assemblée Nationale.
En effet, depuis octobre 2013, date du début de la crise guyanaise, puis singulièrement depuis juillet 2014, les personnels et les étudiants attendent que les décrets d’application concernant les modalités de fonctionnement et les structures de la nouvelle université des Antilles soient édités. Or nous apprenons que le texte validé à l’unanimité au Sénat puis en commission de l’Assemblée nationale (respectivement le 29 janvier et le 11 février 2015 avec un rejet d’amendement le 18 février), ferait l’objet de dépôts d’amendements introduits par le gouvernement qui fragiliseraient à très courts termes l’institution.
Nous exprimons donc notre inquiétude la plus vive concernant l’introduction d’amendements de dernière minute proposant de modifier, entre autres, les modalités d’élection des futurs présidents de l’UA (Université des Antilles) et vice-présidents de pôles Guadeloupe et Martinique, revenant ainsi sur la proposition faite par le Sénat sur le « ticket à trois », qui permettait d’instaurer une stabilité et une cohérence de la gouvernance globale de l’université. Nous estimons que la suppression de ce dispositif menacera directement la stabilité politique de l’UA au risque de son éclatement à court terme.
De fait, le dépôt de ces amendements de dernière minute risque fort de provoquer la non ratification de cette ordonnance en l’état, et bloquerait donc à nouveau la gouvernance de l’établissement pendant plusieurs mois au détriment de notre objectif principal : celui d’offrir un environnement stable et propice à la bonne réussite des étudiants. La nouvelle UA peut-elle vraiment se payer ce luxe à l’heure où les personnels sont appelés à créer de toutes pièces les nouvelles structures des pôles universitaires et à rédiger les maquettes des prochains diplômes ?
Ces manœuvres de dernière minute se font au mépris de toute concertation avec les personnels élus aux instances de l’établissement, les personnels et les étudiants. Qu’augure cette absence de consultation des organisations syndicales, instances dirigeantes, personnels, étudiants en termes d’autonomie de l’établissement ?
L’université n’est ni affaire de politique, ni affaire d’argent. Elle est affaire de connaissance, de savoir et d’apprentissages. L’avenir de notre jeunesse ne doit pas être l’objet de tactiques politiciennes qu’elles soient nationales ou locales.
La FSU-972, l’UNSA-972, le SNASUB-FSU-972, le SNESUP-FSU et Sup’Recherche-UNSA exigent transparence et concertation sur le(s) amendement(s) déposés par le gouvernement, ainsi que des assurances à la stabilité – et donc à la capacité d’action – des futures équipes dirigeantes.
Si l’ordonnance qui doit être votée à l’Assemblée Nationale ce jeudi subit des modifications ayant pour conséquence la fragilisation de l’établissement, nos organisations syndicales – La FSU-972, l’UNSA-972, le SNASUB-FSU-972, le SNESUP-FSU et Sup’Recherche-UNSA – se réservent le droit d’user de tous les moyens qu’ils jugeront utiles pour défendre les intérêts de leur établissement, des personnels et des étudiants.
Schœlcher, le 18 février 2015