Fidel CASTRO appelle au dialogue avec Barack OBAMA
L'ex-chef de l'Etat cubain Fidel Castro estime que le président-élu américain Barack Obama est un homme avec qui Cuba peut discuter, mais est en revanche déçu qu'il se soit choisi Hillary Clinton comme secrétaire d'Etat, ou qu'il garde Robert Gates au Pentagone.
Dans son dernier opus diffusé dans la presse officielle cubaine, le vieu Lider Maximo, 82 ans, explique qu'il sera possible d'avoir "une conversation quand il le veut" avec le jeune président-élu de 47 ans.
Fils de Ángel Castro y Argiz, immigrant galicien,devenu riche propriétaire terrien, et de sa cuisinière créole, Lina Ruz González, Fidel Castro n'a pas été indifférent à la trajectoire de Barack Obama. Alors, Obamania ou Pragmatisme ?
Fidel Castro - 1959 : An 1er de la Révolution Cubaine. Le jeune Castro n'a que 33 ans quand il renversa la dictature du Général Batista.
FidelAlejandro Castro Ruz, né le 13 août 1926 fut dirigeant de Cuba depuis la révolution cubaine de 1958-1959, quand il renverse lerégime du généralFulgencioBatista, jusqu'au 24 février 2008, date à laquelle sonfrère Raúl Castrodevient le président de la république cubaine. Fidel Castro, le Dr Ernesto Guevara (dit « leChe ») et son frère le lieutenantRaúl ont par lasuite donné à la révolution,nationaliste au départ,une orientation pro-soviétiqueet « marxiste-léniniste »au début des années 1960,au moment de son affrontement avec les administrations américaines successivesde l'époque. Il a d'abord occupé la charge de premier ministre de la République deCuba de 1959à 1976 puis assume, à partirdu 2 décembre 1976,celle de président du Conseil d'État (chef de l'État)et de président du Conseil des ministres (chef dugouvernement) de cet État. Il est également le premier secrétaire duParticommuniste cubain depuis sa refondation en 1965. Réélu sansadversaire tous les cinq ans, Castro a été au pouvoir face à dix présidentsdes États-Unis : Eisenhower,Kennedy,Johnson, Nixon, Ford, Carter, Reagan, G.H.W. Bush,Clinton et G.W. Bush. Années d'études et premiers engagements Après des études chez les jésuites, notamment au collège Belén de La Havane, Fidel Castro entre à l'université de La Havane en 1945 où il obtient un diplôme en droit en 1950. En avril 1948, il participe au Bogotazo, émeutes de Bogota qui firent 3 000 morts, orchestrées par des mouvances d'extrême gauche contre la création de l'OEA, l’Organisation des États américains dont le congrès fondateur se tenait dans cette ville. Le rôle exact de Fidel Castro dans ces événements est mal connu. Après ses années universitaires voire dès cette époque, Castro s'associe à des bandes d’activistes armés et se trouve à plusieurs reprises mêlé à des meurtres, lors de règlements de comptes entre bandes ou personnalités rivales3. Selon l'un de ses biographes, il serait devenu vers 1948 un agent rémunéré par le KGB4. Cette hypothèse n'est cependant pas soutenue par les historiens travaillant sur la révolution castriste et vient en contradiction avec les proclamations de Castro à l'époque et le fait que les groupes auxquels il participe sont non communistes ou, pour certains, anticommunistes5. En octobre 1948, il épouse sa première femme, Mirta Diaz Balart, de famille bourgeoise de l'Oriente, comme Batista et Castro, et dont le frère sera… ministre de l'intérieur de Batista. Ils passent leur lune de miel à New-York. Le mariage ne durera que quelques années. De 1950 à 1952, il se consacre au droit, puis se présente au Parlement pour le « Parti orthodoxe ». Mais le coup d'État du général Fulgencio Batista, qui renverse le gouvernement de Carlos Prío Socarrás, annule ces élections. Castro attaque Batista en justice, l'accusant d'avoir violé la constitution, mais sa demande est jugée irrecevable. Castro organise alors une réaction armée en attaquant la caserne de Moncada le 26 juillet 1953, mais celle-ci est un désastre. Quatre-vingt des assaillants sont tués, et Castro est arrêté et condamné à 15 ans de prison. C'est à cette occasion qu'il rédige sa plaidoirie : « L'histoire m'acquittera », discours passionné défendant son action et explicitant ses thèses politiques. Libéré lors d'une vague d'amnistie en mai 1955, il s'exile au Mexique puis aux États-Unis avec son frère Raúl, d'où il réorganise la résistance à Batista. On les appelle le Mouvement du 26 juillet. À cette époque, Castro se définit comme un adepte de la philosophiejeffersonienne et adhère à la formule Lincoln de coopération entre le capital et le travail. En 1959, il affirme au U.S. News and World Report qu'il n'a l'intention de nationaliser aucune industrie. Le 2 décembre 1956, il rentre clandestinement à Cuba, avec 82 autres exilés dont Che Guevara, sur le navire de plaisance Granma dans la Province Orientale (au sud-est de Cuba). Au moment où Castro et ses hommes débarquent, l'armée de Batista les attendait. Après quelques jours de combats, seuls 12 des 82 hommes engagés ont survécu. Ils se réfugient dans la Sierra Maestra d'où ils mènent une guérilla contre l'armée de Batista. Ils sont alors soutenus par le gouvernement américain qui leur fournit de l'argent et des armes6. Batista commet une erreur stratégique en ne les repoussant pas à la mer : il déclare que personne ne survit dans la Sierra Maestra, mais Castro et ses hommes le démentent dans les faits. Parmi les survivants se trouvent Che Guevara, Raul Castro et Camilo Cienfuegos. Gagnant le soutien populaire, le mouvement regroupe bientôt 800 hommes. Le mouvement révolutionnaire est d'ailleurs très populaire aux États-Unis, Le New York Times et CBS envoient leurs journalistes, Castro apparaît alors comme un héros de la démocratie. Le Gouvernement des États-Unis, gêné par la brutalité du régime de Batista, retire l'aide militaire américaine qu'il lui apportait et commence à voir en Castro une alternative à Batista. Le 24 mai 1958, Batista envoie dix-sept bataillons (plus de 10 000 hommes) contre Castro lors de l'Opération Verano. Bien qu'en infériorité numérique, Castro remporte des victoires, aidé en cela par des désertions massives dans l'armée de Batista. Au cours de la contre-offensive de l'automne 1958, les forces révolutionnaires prennent Santiago de Cuba, la deuxième ville du pays, et Santa Clara. Le31 décembre 1958, alors que la situation est très incertaine, Batista fuit le pays avec 40 millions de dollars vers la République dominicaine, puis l'Espagne de Franco. Au 1er janvier 1959, Castro et le président élu Carlos Rivero Agüero survolent le pays et les forces castristes prennent La Havane 8 janvier 1959. Le crédit de Castro auprès de la population cubaine est énorme ; à cette époque il passe encore pour un modéré et un démocrate. Un premier gouvernement temporaire est mis en place, associant toutes les forces d'opposition à Batista. Ce gouvernement a pour mission de préparer des élections dans les 18 mois. Cuba devra cependant affronter l'opposition croissante des États-Unis aux réformes nationalistes que Castro veut amener dont la nationalisation des industries clés. Rapidement il sera confronté à un choix déterminant, soit renoncer aux réformes nationalistes désirées ou s'orienter vers la nationalisation complète de l'industrie et des banques et le socialisme. Le gouvernement de Castro s'orientera vers le socialisme. Castro est avant tout un homme de pouvoir, très vite, il comprend que la seule force organisée à Cuba, qui survit dans le chaos de la Révolution, est le Parti Communiste. Il passe aussitôt une alliance avec lui, qui accepte d'autant plus vite que celui-ci avait fait preuve de beaucoup de passivité pendant que Castro menait sa guérilla. Castro donne immédiatement des gages sérieux au PC : nationalisation des secteurs-clés de l'économie, l'énergie et l'industrie sucrière, tout en organisant des procès rapides suivis d'exécutions d'anciens partisans de Batista, agents des forces armées ou de police ainsi que de l'oligarchie.Fidel CASTRO, Biographie d'un révolutionnaire
Mariage et opposition à Batista
Organisation de la lutte armée et exil
Chef de guerilla
Prise du pouvoir
Instauration d'un régime communiste