Barack OBAMA vainqueur du 2° débat TV.
Selon les chaînes CNN et CBS, le candidat démocrate est sorti vainqueur du débat. Selon CNN, 60% des téléspectateurs avaient une image favorable de M. Obama avant le débat. Ce pourcentage a augmenté de 4% après le débat. L'image de M.McCain n'a pas changé avant et après le débat (51% d'opinions favorables, 46% d'opinions défavorables).
A la traîne dans les sondages, le candidat républicain John McCain a cherché mardi à renverser la tendance, mettant en avant une nouvelle proposition pour racheter les prêts immobiliers, face à un Barack Obama qui a joué la carte de la sérénité au cours d'un débat télévisé dans le Tennessee (sud).
Les sondages diffusés à lafin du deuxième débat télévisé entre les deux candidats à la Maison Blanche semblaient indiquer que le sénateur de l'Arizona n'avait pas réussi à gagner son pari.
Selon les chaînes CNN etCBS, le candidat démocrate est sorti vainqueur du débat. Selon CNN, 60% des téléspectateurs avaient une image favorable de M. Obama avant le débat. Ce pourcentage a augmenté de 4% après le débat. L'image de M.McCain n'a pas changé avant et après le débat (51% d'opinions favorables, 46% d'opinions défavorables).
Que ce soit sur l'économie, l'Irak, la lutte contre le terrorismeou la crise financière, M. Obama a été jugé plus apte que son adversaire, selonle sondage réalisé par CNN après le débat.
"Nous sommes dans la pire crise financière depuis la crise de 1929... C'est le verdict de lapolitique économique erronée de ces huit dernières années qu'a soutenue M.McCain", a dit M. Obama en ouvrant la discussion.
"Les Américains sonten colère, ils sont ulcérés et ils ont un peu peur", a concédé M. McCain.
L'essentiel des questionsa porté sur l'économie, terrain de prédilection de M. Obama, à qui le baromètrequotidien de l'institut Gallup accordait mardi neuf points d'avance dans les intentions de vote (51% contre 42%).
M. McCain a proposé, àquatre semaines du scrutin, de racheter des prêts immobiliers que les ménagesne parviennent plus à rembourser.
Mais le républicain adilapidé cet atout en ne se montrant pas suffisamment explicite sur ce planspectaculaire qui pourrait permettre aux familles de garder leur maison. C'estson équipe de campagne qui a envoyé un peu plus tard des précisions auxjournalistes, indiquant que ce plan aurait un coût de 300 milliards de dollarset permettrait de racheter les prêts que les foyers ne peuvent plus rembourser--les fameux crédits subprime-- en les remplaçant par de nouveaux prêts à tauxfixe.
Depuis des mois, les démocrates majoritaires au Congrès réclament une loi pour aider les famillesmenacées de saisie.
Choisissant l'offensive,M. McCain s'est efforcé de présenter son adversaire en partisan d'une haussedes impôts. "Fixer les différentes propositions de taxes du sénateur Obama, c'est comme vouloir clouer de la gelée sur un mur", a dit McCain."Le Straight Talk Express (l'Express du franc-parler, nom de l'autocar decampagne du candidat républicain, ndlr) vient de perdre une roue", arétorqué M. Obama.
Le sénateur de l'Illinoisa rappelé qu'il souhaitait réduire la fiscalité de 95% des Américains et queseuls les foyers gagnant plus de 250.000 dollars par an seraient affectés parune augmentation des impôts.
Les questionsinternationales ont été peu abordées.
"Si on fixait unedate de retrait (d'Irak) comme Obama le veut, ce serait une défaite, l'Iran prendrait dupoids", a dit M. McCain qui a par ailleurs accusé M. Obama de vouloir"envahir le Pakistan".
M. Obama a estimé qu'il fallait "renverser la vapeur" et se recentrer sur l'Afghanistan plutôt que surl'Irak. Et si le Pakistan ne peut ou ne veut pas éliminer terroristes,"nous irons débusquer ben Laden nous mêmes".
"McCain m'accuse de vouloirenvahir le Pakistan. D'une part c'est faux. D'autre part, c'est tout de mêmelui qui proposait de bombarder l'Iran et de détruire la Corée du Nord", arappelé M. Obama.