Colin Powell a évoqué la figure d'Obama comme celle d'un homme de la "nouvelle génération", d'un acteur de la "transfomation".
"Il a à la fois du style et de la substance", indique Powell. Obama a démontré "sa préparation, sa vigueur intellectuelle et sa capacité à nous inspirer".
L'ancien général de la Guerre du Golfe, issu du parti Républicain, et qui fut en 1996 envisagé comme un candidat éventuel à la présidence contre Bill Clinton, affirme ainsi, en filigrane, la rupture de son allégeance au camp Bush.
Déjà, en 2004, il avait pris ses distances en précisant qu'il ne voudrait pas faire partie du second mandat du président américain. Certains experts de la vie politique US ont expliqué qu'il n'avait pas digéré son instrumentalisation par l'administration Bush au conseil de sécurité de l'ONU, à la veille de l'invasion de l'Irak.
Colin Powell, figure embématique de la discrimination positive à l'américaine, est originaire de Jamaïque. Il partage avec Barack Hussein Obama, métisse au père kenyan, une identité spécifique: tous deux ne sont pas issus de la communauté afro-américaine typique, descendante des esclaves rapatriés d'Afrique.
L'homme est toujours sensible aux questions relatives au racisme, affiché ou déguisé: énumérant les raisons de son soutien à Obama, il déplore longuement, avec emphase, l'islamophobie de certains de ses pairs républicains qui ont insinué qu'Obama était musulman ou/et proche de terroristes.