USA - Réforme de Santé : OBAMA arrache un VOTE HISTORIQUE au CONGRES

96 % des Américains auront une couverture maladie

obama.congre4.jpg

 
Malgré les manifestations hostiles des lobbies et de l'opposition, la réforme de la Santé de Barack Obama, un texte de 2.000 pages, a été approuvée par 220 voix contre 215, à l'issue de 12 heures de débats au Congrès.
 


"Des opportunités comme celles-ci se présentent peut-être une fois à chaque génération" a déclaré le président des Etats-Unis. Le vote du texte au Sénat s'annonce difficile.

 

Barack Obama a salué dimanche 8 novembre le vote historique de la Chambre des représentants et s'est déclaré "absolument confiant" sur l'issue d'un prochain scrutin au Sénat.
"C'est un projet de loi qui va fournir la stabilité et la sécurité aux Américains qui ont une couverture, des choix de couverture de qualité pour ceux qui n'en n'ont pas, et va faire baisser les coûts de la santé pour les familles, les entreprises", a écrit Barack Obama dans un communiqué peu après le vote.
"Et ce projet de loi qui est entièrement financé et va réduire notre déficit", a-t-il ajouté.

" sur le fait que la chambre haute puisse approuver le plan. 
Le président espère promulguer le projet de loi "d'ici la fin de l'année".
Les élus de la chambre basse ont approuvé le texte d'environ 2.000 pages, par 220 voix contre 215, à l'issue de 12 heures de débats.
Un seul républicain Anh "Joseph" Cao a voté pour le projet de loi à la Chambre.


96% d'Américains seront assurés


Barack Obama s'était ensuite exprimé depuis la Maison Blanche en expliquant qu'il avait dit aux élus que "des
 opportunités comme celles-ci se présentent peut-être une fois à chaque génération".
Le vote par 220 contre 215 voix dégage la perspective pour une 
approbation par le Sénat américain dans quelques jours. Toutefois, il faudrait 60 voix sur 100 pour clore le débat, et un certain nombre de démocrates modérés ont émis des réserves.
Une 
Nancy Pelosi triomphante a comparé ce texte phare au tournant historique qu'a constitué l'introduction de la Sécurité sociale en 1935 et celle de Medicare pour les personnes âgées 30 ans plus tard.
Le texte va permettre de protéger des millions d'Américains jusqu'ici sans 
couverture sociale, 96% d'entre eux a précisé le speaker de la Chambre. "Il offre à tous, quels que soient ses revenus ou sa fortune, la paix d'esprit dont ils ont besoin" a souligné le représentant du Michigan John Dingell, âgé de 83 ans, qui avait présenté l'assurance santé année après année à l'assemblée depuis qu'il a succédé à son père en 1955.


Subventions et pénalités


La législation adoptée prévoit que les 
sociétés importantes soient contraintes d'assurer leurs employés, et nécessitera que plus de gens soient assurés. Pour ceux qui ne peuvent pas se le permettre, le gouvernement fournira des subventions. Les sociétés qui n'appliqueraient pas la nouvelle mesure risquent des pénalités.
Les 
refus de dossiers par les assurances privées sont également bannis, et les personnes présentant un risque particulier ne devraient plus payer de cotisations exagérées.


L'opposition républicaine n'a pas désarmé.


Samedi, des 
militants anti-réforme se sont rassemblés devant le Capitole aux cris de "Tuez le projet de loi" ("Kill Bill").
Pour le chef de la minorité républicaine, John Boehner, le projet de loi "va coûter plus de 1,3 millions de dollars et il va tuer des millions d'emplois (...), il va augmenter les impôts, il va faire grimper les primes d'assurances".
La Chambre a également adopté par 240 voix contre 194 un amendement proposé par un groupe de démocrates 
anti-avortement, visant à renforcer l'interdiction de l'utilisation de fonds publics pour les avortements, une mesure appréciée côté républicain.
La querelle sur l'IVG, a failli 
coûter cher à la majorité qui jusque très tard dans la journée de samedi n'avait pas la certitude d'avoir les 218 voix sur 435 nécessaires à l'adoption du texte.
Les Républicains minoritaires, opposés à la réforme, ont exprimé pendant des heures de débat leurs objections à ce projet évalué à 1.200 milliards de dollars (808 milliards d'euros), qui tient en 1.990 pages.