XVe Conférences des RUP : Vers de nouveaux rapports avec l'Europe

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Un nouveau Mémorandum signé  le 15 octobre 2010 à Las Palmas (Canaries) 


Du 12 au 16 octobre dernier s'est tenu à Las Palmas aux Canaries la XV conférence des présidents des régions ultrapériphériques. Les Présidents des sept régions ultrapériphériques (Canaries, Acores, Madère, Guyane, Martinique, Guadeloupe, Réunion) se sont accordés à Las Palmas sur les nouveaux principes qui doivent conditionner leur rapport avec l’Europe dans la définition d’une stratégie à leur égard pour la période au delà de 2014.




Ce rendez-vous international rassemble non seulement les président des 7 régions ultrapériphériques de l’Union Européenne (les deux îles autonomes portugaises Açores et Madère, l’archipel espagnol autonome des Canaries et les quatre régions françaises d’outre-mer : Guadeloupe, Guyane, Martinique, La Réunion), mais aussi la présidence en exercice de l’Union, le Commissaire chargé de la politique régionale, les membres des Gouvernements espagnol, français et portugais. Cette année, la présidence canarienne a pris l’initiative de convier le Premier Ministre cap-verdien dans le cadre de la coopération internationale que cette région veut entretenir avec le Cap-Vert. 



Dans le cadre de la déclaration finale qui ponctue chaque conférence des présidents, mandat avait été confié au comité de suivi composé des collaborateurs des présidents d’élaborer un mémorandum relatif à la vision des régions ultrapériphériques à l’horizon 2020.



Le comité de suivi a accompli sa tâche et présentera à la discussion des présidents qui l’adopteront in fine un épais document de 58 pages. Celui-ci comporte un poids politique important dans la mesure où il expose la vision prospective des régions ultrapériphériques.

 

Cette possibilité offerte s’inscrit dans le cadre du partenariat renforcé des régions ultrapériphériques avec les différentes Directions Générales de la Commission. 

 

Une nouvelle stratégie pour les RUP

Signature d’un mémorandum entre les Sept régions ultrapériphériques (RUP) définissant leur contribution à la réflexion sur l’établissement d’une stratégie de l’Union européenne à l’égard des RUP

Les Présidents des sept régions ultrapériphériques (Canaries, Acores, Madère, Guyane, Martinique, Guadeloupe, Réunion) se sont accordés à Las Palmas sur les nouveaux principes qui doivent conditionner leur rapport avec l’Europe dans la définition d’une stratégie à leur égard pour la période au delà de 2014.

 

Le MEMORANDUM 2010


XVe conférence des pésidents des RUPLa synthèse du mémorandum rappelle à la Commission, première destinataire du document l’importance de continuer à faire reposer la stratégie globale à l’égard de ces régions sur les trois axes arrêtés dans la communication de mai 2004 : l’accessibilité aux marchés communautaire et environnant ; la compétitivité des économies régionales dans le cadre d’une économie mondiale décloisonnée ; l’intégration régionale pour tenir compte du fait que ce sont des régions européennes mais qui ne sont pas situées en Europe. Le Président de Région, Antoine KARAM dans le discours qui a été prononcé le 14 Octobre dernier a prévu de faire valoir des orientations au nombre de 4 qui apparaissent comme cardinales pour les régions ultrapériphériques.

 



  • Le principe de réalité dans la manière d’envisager l’ultrapériphérie ainsi que sa consolidation. Cela veut dire considérer d’abord la réalité des RUP en lieu et place des propositions bruxelloises et de leur dogme.
  • Un droit communautaire qui tient compte du droit à la différence. Cela veut dire envisager des « discriminations positives ». Car l’équité consiste à traiter de manière différente des situations qui ne sont pas identiques.
  • Un partenariat renforcé dans l’élaboration de la norme communautaire applicable aux RUP. Cela veut dire concevoir une forme d’institutionnalisation permanente des relations : régions/Etat/Commission/P.E. et surtout RUP/Commission.
  • Le développement reposant d’abord sur la valorisation des atouts des RUP. Cela veut dire rompre avec les logiques de dépendance. C’est dans cette optique que sur le plan franco-français nous avançons résolument vers une réorganisation de nos institutions locales qui sera vraisemblablement de nature à renforcer nos marges de manœuvre dans la manière d’envisager notre rapport à l’Europe.