Durs affrontements entre USTKE et gendarmes
Un flagrant délit d'adultère, un licenciement, un mois de grève, un an de prison ferme pour un leader syndical et depuis la Nouvelle Calédonie s'est littéralement embrasée. Lundi, les protestations du syndicat indépendantiste USTKE ont tourné à l'affrontement avec les forces de l'ordre blessant 27 gendarmes.
Le mouvement, qui a démarré en mars suite au licenciement pour faute professionnelle d'une employée, s'est peu à peu étendu à d'autres secteurs. La compagnie reprochait à la jeune femme d'avoir dit à sa mère que son père se trouvait dans un avion en compagnie de sa maîtresse, trahissant ainsi le secret professionnel auquel sont soumis les employés ... d'Aircal.
Depuis une semaine, l'UTSKE, proche de la CGT et du NPA, le parti d'Olivier Besancenot, s'est déclaré en grève générale et multiplie les blocages et les manifestations au nord de Nouméa, la capitale de l'île, pour protester contre l'enlisement du conflit à Aircal, la compagnie aérienne locale. Le mouvement, qui a démarré en mars suite au licenciement pour faute professionnelle d'une employée, s'est peu à peu étendu à d'autres secteurs. La compagnie reprochait à la jeune femme d'avoir dit à sa mère que son père se trouvait dans un avion en compagnie de sa maîtresse, trahissant ainsi le secret professionnel auquel sont soumis les employés d'Aircal. Après un mois de grève, une solution a été trouvée dans cette affaire mais le conflit a été relancé par la condamnation du président du syndicat, Gérard Jodar, à un an de prison ferme, suite à une action coup de poing menée sur l'aéronef de Nouméa fin mai. Contre manifestation des patrons Depuis, l'UTSKE, deuxième syndicat de Calédonie, bloque de nombreuses zones industrielles, notamment à Ducos et Numbo, causant ainsi l'exaspération des chefs d'entreprise de la région. Ils ont défilé lundi dans les rues de Nouméa pour protester contre ce qu'ils appellent une « prise d'otage économique ». D'après le quotidien local, les Nouvelles Calédoniennes, la plupart des habitants de l'île ne soutiennent pas les manifestants. Beaucoup d'entre eux craignent que les violences qui avaient enflammé l'île à la fin des années 1980, ne renaissent. Ces affrontements interviennent quelques jours après la visite de Marie-Lise Penchard, ministre de l'Outre-mer et de Bernard Kouchner, ministre des Affaires étrangères, à l'occasion du sommet France-Océanie en Nouvelle-Calédonie. Venue rencontrer les personnalités économiques et politiques de l'île, la nouvelle secrétaire d'Etat avait dû faire face, tout au long de son voyage, aux manifestations et aux barrages du syndicat qui réclamait la libération de son leader. Pendant sa visite, quatre policiers et deux pompiers avaient été blessés au cours de heurts.