COMORES - CRASH AIRBUS YEMENIA

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Polémique autour d’une éventuelle faute de pilotage

Le gouvernement français privilégie de plus en plus la thèse de l’erreur humaine dans l’accident de l’Airbus A310 du 30 juin dernier, selon deux sources gouvernementales s’exprimant sous couvert d’anonymat. Mais tout n’est pas si simple



COMORES. “Seules les informations émanant de la commission d’enquête de l’Union des Comores en charge de l’enquête technique sur cet accident peuvent être considérées comme officielles et fiables”, a ajouté le ministre. “Il semble qu’il y ait eu une erreur de pilotage”, avait au préalable indiqué une source gouvernementale. Un deuxième responsable français a aussi évoqué cette semaine cette même thèse.

Mais Dominique Bussereau, secrétaire d’Etat français chargé des Transports, a démenti “formellement” hier dans un communiqué que le gouvernement français retienne désormais cette hypothèse. L’état de l’avion - qui ne répondait pas aux normes de sécurité européennes - avait rapidement été avancé pour expliquer la catastrophe, mais pour l’instant cette explication n’a pas été validée par l’enquête. Les causes de l’accident ne sont toujours pas connues officiellement.

Les boîtes noires de l’Airbus A310 de la Yemenia sont depuis le 31 août en France pour être examinées, selon le Bureau d’enquêtes et d’analyses (BEA). Elles sont arrivées avec l’enquêteur principal chargé de ce dossier au BEA et les enquêteurs comoriens.

LES BOÎTES NOIRES ENDOMMAGÉES

Les enregistreurs de vol - l’enregistreur phonique (Cockpit Voice Recorder, CVR) et l’enregistreur de paramètres (Flight Data Recorder, FDR) - de l’Airbus A310 ont été récupérés fin août.

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Composée d’enquêteurs comoriens, yéménites et français, la commission d’enquête sur l’accident est conduite par les autorités comoriennes, avec notamment le soutien technique du Bureau d’enquêtes et d’analyses (BEA).

“La plus grande rigueur est indispensable dans ce domaine, par respect pour les familles des passagers et de l’équipage victimes de ce tragique accident”, a rappelé Dominique Bussereau dans son communiqué. Par ailleurs, les boîtes noires ont été “endommagées”, a annoncé hier le responsable de la commission d’enquête comorienne participant à l’étude des boîtes avec le Bureau d’enquêtes de d’analyses (BEA) de l’Aviation civile française.

Dans un communiqué, Mohamed Ali Abdou précise que les travaux sur les deux enregistreurs retrouvés fin août au fond de l’océan Indien ont débuté lundi. “Après ouverture des enregistreurs et séchage des cartes mémoire, les enquêteurs ont constaté qu’elles avaient été endommagées dans l’accident ; ils s’attachent actuellement à récupérer les données”. La commission d’enquête “rappelle qu’à ce stade aucune explication des causes de l’accident n’est encore possible”

c.com