En raison du décès d'Aimé CESAIRE, le préfet de Région Ange MANCINI a décidé la mise en berne des drapeaux sur l'ensemble des bâtiments de l'État en Martinique jusqu'à dimanche soir.
Nous l'avons appris ce matin. Aimé CESAIRE est décédé aujourd'hui à 94 ans.Chantre, avec le Sénégalais Léopold Sédar Senghor, du concept de "Négritude", l'auteur du "Cahier d'un retour au pays natal" a consacré sa vie à la poésie et à la politique. Il avait été depuis les années 1930 de tous les combats contre le colonialisme et le racisme. Depuis son hospitalisation le 9 avril, pour des affections "de nature cardiologique", à l'hôpital Pierre Zobda-Quitman de Fort-de-France, des rumeurs alarmistes circulaient sur son état de santé, qualifié de "préoccupant" par ses médecins. Aimé Césaire fut, avec le Sénégalais Léopold Sédar Senghor et le Guyanais Léon-Gontran Damas, l'un des chantres du courant de la "Négritude".Les Martiniquais attendaient ces derniers jours avec sérénité et dans la discrétion l'évolution de l'état de santé d'Aimé Césaire, notamment à Fort-de-France, la ville dont il fut le maire pendant 56 ans, de 1945 à 2001. Le président Nicolas Sarkozy avait salué le 26 juin dernier en Aimé Césaire le poète et "homme d'action", "porteur d'un message de paix, de tolérance et d'ouverture", à l'occasion du 94e anniversaire de l'écrivain, dans une lettre rendue publique par l'Elysée. Après avoir refusé de rencontrer M. Sarkozy lors d'un voyage prévu, puis annulé, aux Antilles en 2005, le poète martiniquais avait finalement reçu en mars 2006 celui qui était alors ministre de l'Intérieur.