Un succès pour une première.
Répondant aux accusations de "manipulation"venant de l'UMP, notamment de son porte-parole Frédéric Lefebvre auquel la ministre de la santé, Roselyne Bachelot, a emboîté le pas, M. Galepides a déclaré que "son interlocuteur était le président de la République". Le comité entend maintenant demander le "gel du projet"de transformation de La Poste en société anonyme et l'ouverture d'un grand débat public. "On ne peut pas laisser retomber le soufflé", a indiqué M. Galepides. Le comité national travaillait dimanche à dessiner la carte des zones les plus votantes tout en constatant d'ores et déjà "une forte concentration dans les quartiers populaires et les zones rurales où le problème est le plus cuisant". Les résultats définitifs devraient être annoncés lundi. "MOBILISATION HISTORIQUE" Dimanche, alors qu'en principe la votation était terminée, des scrutins ont encore eu lieu sur des marchés, selon M. Galepides, tandis que le téléphone n'arrêtait pas de sonner à la mairie du 2e arrondissement où le comité a implanté son QG : "Les gens appellent pour regretter de ne pas avoir pu voter." Le scrutin, que certains préfets ont tenté d'empêcher en assignant des mairies devant des tribunaux administratifs, n'a pas de valeur juridique au sens d'un référendum, mais les organisateurs estiment qu'il a une valeur test politique, notamment au regard du nombre de participants dans toute la France. Samedi soir, le Parti socialiste a salué samedi soir la "mobilisation historique" et a annoncé qu'il déposerait une proposition de loi en vue de l'organisation d'un "référendum d'initiative populaire" sur le changement de statut. Selon un sondage Ifop pour Sud Ouest Dimanche, 59 % des Français souhaitent que le gouvernement organise un référendum national sur l'avenir de La Poste, qui sera transformée en société anonyme à capitaux publics le 1er janvier 2010. Les syndicats et l'opposition de gauche dénoncent une privatisation rampante remettant en cause la mission de service public de l'entreprise, qui sera confrontée à la concurrence européenne dès janvier 2011.
La consultation a été organisée par une soixantaine de syndicats, associations et partis de gauche qui s'appuient sur la possibilité offerte théoriquement par la réforme constitutionnelle de juillet 2008 d'organiser un référendum d'initiative populaire sous conditions (1/5e des parlementaires soutenus par 1/10e des électeurs inscrits). Mais le décret d'application du texte n'est pas encore publié. "Cette votation citoyenne est aussi la conséquence d'un engagement présidentiel non tenu", estime Laurent Fabius dans Le Journal du Dimanche daté de samedi. Nicolas Sarkozy"s'était engagé à rendre possible un référendum d'initiative populaire sur ce type de sujet, et pourtant, il a tout fait pour l'exclure en refusant de publie