TAHITI : Incarcération de Gaston Flosse pour corruption


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L'insubmersible en prison.

Le sénateur ex-UMP de Polynésie française Gaston Flosse, qui venait de perdre son immunité parlementaire il y a six jours, a été placé en détention provisoire à la prison de Nuutania, dans la banlieue de Papeete, à Tahiti.

C’est à bord d’une voiture banalisée, en toute discrétion, que Gaston Flosse a quitté le tribunal de Papeete. Pendant ce temps-là, les forces de l’ordre avaient organisé un leurre, faisant croire que l’ancien président de la Polynésie se trouvait dans un fourgon... Un transfert suivi par des dizaines de militants de son parti, chantant des cantiques et lançant des cris hostiles à la France et à sa justice.


 

Le sénateur divers droite (ex-UMP) a été placé en détention provisoire, dans le cadre de l’affaire de la régie publicitaire de l’annuaire téléphonique de la Polynésie, un "véritable pacte de corruption", selon le procureur José Thorel, dans lequel Gaston Flosse aurait joué un "rôle "central"
Il est soupçonné concrètement d’avoir bénéficié pendant dix ans pour lui-même et son parti de versements d’anciens responsables de l’Office des Postes et Télécommunications de Polynésie, mais aussi du groupe chargé de la publicité pour l’annuaire officiel polynésien.

Gaston Flosse avait été mis en examen le 30 septembre dans ce dossier. Plusieurs personnes dont sa compagne, sa secrétaire particulière, ont également été incarcérées.

Cependant, ce n’est pas la seule affaire dans laquelle l’ancien secrétaire d’État semble avoir trempé. Il serait impliqué aussi dans un dossier d’emplois fictifs, qui remonte à l’époque où il était au pouvoir en Polynésie. 
Il a été également condamné en appel en septembre à un an de prison avec sursis et un an d’inégibilité dans un dossier de fonds publics qui auraient servi à payer un banquet un soir de défaite électorale. 
Une enquête préliminaire a encore été ouverte sur l’acquisition de son hôtel particulier à Paris. 

Enfin, il a demandé à être entendu à propos de la disparition d’un journaliste en 1997, qui enquêtait sur les affaires du territoire et sur un présumé compte bancaire au Japon au nom de Jacques Chirac.

Source : France-Info.