La commission électorale haïtienne a annoncé jeudi que 17 partis étaient exclus des législatives de février 2010, dont Fanmi Lavalas (Famille Lavalas),le très influent mouvement de l'ancien président Jean-Bertrand Aristide,aujourd'hui en exil.
PHOTO A.P.: Arrivée de Ban kI-moon en Haïti - Un partisan de Jean-Bertrand Aristide embrasse une photo de l'ex-dirigeant.
Le mouvement Lespwa, qui s'était formé autour de la candidature de René Préval à la présidence en 2004, est également écarté. Richardson Dumesle, porte-parole de la commission électoral, a expliqué que les documents soumis par ces partis ne convenaient pas. Les formations politiques peuvent faire appel d'une exclusion. Destitué par une rébellion en 2004, Aristide a dénoncé depuis son exil sud-africain "un coup d'Etat électoral", lors d'un entretien mercredi soir avec Radio Solidarité. "Nous avons fait tout ce que nous étions censés faire", a affirmé jeudi Maryse Narcisse, qui dirige le conseil exécutif de Lavalas. "Nous avons été exclus sans aucune raison". Fanmi Lavalas avait déjà été exclu de la présidentielle de 2006. Le parti avait boycotté les sénatoriales partielles du printemps dernier après la disqualification de ses candidats pour raisons techniques. Ce parti est l'un des plus grands d'Haïti. Il jouit d'un fort soutien parmi les classes pauvres de Port-au-Prince. La commission électorale a autorisé 53 partis à participer aux prochaines législatives, qui sont programmées le 28 février mais qui pourraient être repoussées afin de coïncider avec la présidentielle prévue en 2010. Le Parlement haïtien a choisi la semaine dernière un nouveau Premier ministre. Jean-Max Bellerive est le sixième chef du gouvernement depuis 2004. Les tensions restent vives dans le pays où 9.000 casques bleus de l'ONU ont été déployés après la rébellion de 2004. Source : Associated Presse