COPENHAGUE 2009 : Le coup de gueule des ONG

copenhagueultim.jpgLes ONG écologistes font monter la pression, à moins de trois jours de la fin du sommet sur le climat de Copenhague.

Greenpeace accuse les Etats-Unis de "bloquer les discussions et vider de leur contenu les textes qui sont sur la table", tandis que le WWF redoute que le sommet de Copenhague ne débouche sur "un désastre".


 

Alors que les principauxchefs d’État et de gouvernement sont attendus dans les prochaines heures à Copenhague pour tenter de débloquer les négociations, les ONG écologistes font monter la pression sur les pays riches.

Pour Greenpeace, les premiers responsables de l’impasse actuelle sont les Etats-Unis, accusés de refuser tout compromis :"Greenpeace condamne l’attitude du pays le plus riche du monde, le premier pollueur historique, qui enraye et torpille les négociations sur le climat de l’ONU. Ils font tout pour durcir les obligations des pays en développement tout en se soustrayant eux-mêmes à toute contrainte", explique l’ONG dans un communiqué publié mercredi 16 décembre.

Karine Gavand, chargée de campagne "climat" à Greenpeace, accuse même les Etats-Unis de "prendre en otage" des négociations où l’Union européenne "fait le dos rond".

Le Fonds mondial pour la Nature (WWF) s’inquiète également de l’incapacité des délégués à se mettre d’accord sur les différents sujets figurant au menu du sommet (protection des forêts, transferts de technologie, prolongation du protocole de Kyoto…) : "Sur de nombreux points cruciaux, la cession finale des deux groupes de travail a créé davantage de désaccords qu’elle n’en a résolus" estime Kim Carstensen, directeur du WWF en charge des négociations sur le climat.

"Le monde est actuellement sur la pente d’un réchauffement qui pourrait bien atteindre 4°C par rapport aux niveaux préindustriels, la voie directe vers un désastre" avertit le WWF dans un communiqué.

Les ONG dénoncent également le tournant sécuritaire pris par le sommet de Copenhague, alors que les principaux chefs d’Etat sont attendus dans la capitale danoise dans les prochaines heures. Mercredi 16 décembre, près de 200 manifestants ont été arrêtés aux abords du centre de conférences et des représentants de plusieurs associations (Les Amis de la Terre, Avaaz…) n’ont pas été autorisés à franchir les portes du Bella Center. "Le Bella Center s’est transformé en camp retranché et la conférence de Copenhague prend des allures de G8", dénonce Greenpeacedans son communiqué.