Les pays latino-américains apportent leur soutien à l'Argentine
Les 32 pays latino-américains et des Caraïbes réunis au sommet de Play del Carmen ont affirmé lundi leur soutien à l’Argentine dans le conflit qui l’oppose à la Grande-Bretagne concernant la souveraineté des îles Malouines.
Il y a 28 ans éclatait la guerre des Malouines entre les 2 pays. Certains avaient qualifié de stupide cette guerre pour quelques cailloux perdus au milieu de l'Atlantique. On comprend mieux aujourd'hui les enjeux de ce conflit :
Les réserves dans les sous-sols des Malouines sont estimées à soixante milliards de baril, en gros l'équivalent du gisement de la mer du Nord qui a contribué à vingt-cinq ans de prospérité au Royaume-Uni.
L'Argentine a présenté un communiqué de presse faisant état d'une citation du président mexicain Felipe Calderon qui indique que "les chefs d'Etat et Premiers ministres présents ici réaffirment leur soutien aux droits légitimes de la république argentine dans le différend qui l'oppose à la Grande-Bretagne au sujet des îles Malouines".
Felipe Calderon ne s'est pas exprimé de vive voix sur le sujet.
"Il est important d'avoir reçu un soutien aussi fort" s'est félicité la présidente argentine, Cristina Kirchner. "Le plus important va être de réussir à obtenir le soutien des grandes puissances, celles qui ont un siège permanent au Conseil de sécurité de l'Onu" a poursuivi Cristina Kirchner.
Ce soutien de 32 pays d'Amérique latine intervient alors que la compagnie pétrolière britannique Desire Petroleum a annoncé lundi avoir entamé des opérations de prospection au large des îles Malouines, à l'origine de nouvelles tensions entre l'Argentine et la Grande-Bretagne.
Les deux pays se sont fait la guerre en 1982 pour cet archipel situé aularge de l'Argentine, qui en revendique toujours la souveraineté. Les projets britanniques d'exploration de gisements de gaz naturel et de pétrole dans la région, potentiellement importants selon certains spécialistes, ont ravivé la querelle.
Le gouvernement argentin a décidé de réclamer une autorisation spéciale pour les navires se rendant aux Malouines. Londres a riposté la semaine dernière, affirmant que l'Argentine ne pouvait pas contrôler les eaux territoriales autour de l'archipel, baptisé Falklands par la Grande-Bretagne.
Source : Associated Press