Quito - Mardi 3 août 2010. Le projet, mis au point par les Nations unies, concerne les 1.750 km2 du parc national Yasuni. L'absence d'exploitation pétrolière dans la région permettrait d'éviter la diffusion dans l'air de 410 millions de tonnes de dioxyde de carbone, fait valoir l'Equateur, membre de l'Opep.
Le parc Yasuni, au coeur de l'Amazonie, est l'une des zones de biodiversité les plus riches du monde. Il compte davantage d'espèces d'arbres que toute l'Amérique du Nord.
Le gouvernement équatorien demande à des pays donateurs comme l'Allemagne ou l'Italie de verser un total de 3,6 milliards de dollars (2,7 milliards d'euros) - la moitié des revenus d'exportation pétrolière du pays - pour garantir que la réserve sera laissée intacte.
Seule l'Allemagne a signé à ce jour un accord avec Quito, promettant de verser annuellement 50 millions de dollars au cours des 12 prochaines années.
"Les conséquences de l'exploitation pétrolière ne trouvent pas toujours leur réponse dans la technologie. Il existe une palette de risques que nous sommes incapables de contrôler, comme le montre la catastrophe dans le golfe du Mexique", déclarait récemment à Reuters la ministre équatorienne du Patrimoine Maria Espinosa.
"Aujourd'hui, c'est un projet en avance sur son temps. Dans dix ans, ces projets seront la règle et non pas l'exception. Il faut créer des économies de l'après-pétrole, de nouveaux modèles de production et de consommation."
Jean-Stéphane Brosse
SOURCE : Reuters