PRESIDENTIELLE 2012 : "LES VERTS" VONT-ILS SE SABORDER ?

Les Verts appelés à voter «la transmutation» du parti

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Le conseil national du parti écologiste a validé ce week-end la tenue d'un référendum mi-octobre. 

Jusqu'au bout, les Verts auront joué aux Verts. Ce week-end, pour leur dernier conseil national interrégional (Cnir) avant la transformation du parti écologiste en novembre, les écolos se sont offert un joli cafouillage comme eux seuls en ont le secret. Changement soudain de l'ordre du jour, agacement des uns, hilarité des autres: samedi, ils ont frôlé une nouvelle crise de nerfs pour… savoir s'il fallait voter sur la possibilité de voter ou non une levée d'un huis clos ! Les vieux réflexes ont la vie dure.


Finalement, un appel à la raison de l'ancien député européen Alain Lipietz calmera la salle : «C'est notre dernier Cnir, aussi je vous demande de ne pas passer notre temps à voter sur comment on doit voter !» Derrière cette scène anecdotique se cache en fait une forme de peur de sauter dans le vide. Dans deux mois, après vingt-six années d'existence, le parti des Verts, tel qu'il existait, aura vécu.

À l'unanimité, moins une voix, la centaine de «cniriens» ont acté la tenue d'un référendum qui «validera la transmutation des Verts», avant la fusion avec Europe Écologie en novembre, en un nouveau parti. Ce référendum, interne aux seuls adhérents Verts, se tiendra à l'issue des assises territoriales du 9 octobre où les militants devront valider les nouveaux statuts.

«Ni une mort, ni une naissance : une métamorphose»

Dimanche, à l'issue du Cnir, la secrétaire nationale sortante des Verts, Cécile Duflot, a plaisanté devant la presse : «C'est un jour historique pour les Verts, nous sommes en tête du championnat de Ligue 1», a-t-elle lancé en allusion au match gagné ce week-end par le club de football de Saint-Etienne. Plus sérieusement, elle a assuré que «la transmutation des Verts n'est ni une mort ni une naissance, c'est une métamorphose qui a un sens politique profond : créer un mouvement à la hauteur des enjeux…»

Selon toute vraisemblance, la jeune femme devrait conserver l'exécutif de la nouvelle organisation qui sera officiellement créée les 13 et 14 novembre à Lyon. Seule inconnue pour l'heure, la durée de son nouveau mandat. Deux options seront présentées aux écolos : la première propose une direction provisoire jusqu'à la tenue d'un congrès qui pourrait être organisé après les législatives de 2012. L'autre suggère d'organiser un congrès au printemps 2011. Numéro 2 sortant, Jean-Vincent Placé plaide pour la première hypothèse «pour se mettre dès maintenant en capacité de travailler avec nos partenaires de gauche pour 2012».

SOURCE : LeFigaro.fr