Qualifier de "voyous" des organes de presse (Montraykréol, APAL, Tribunes des Antilles, RLDM, Bondamanjak, Meetaw...) est d’une extrême gravité. Ces déclarations d’un mentor du PPM, dans le climat de violence que connaît la Martinique, peuvent être lourdes de conséquences et alimenter toutes les dérives. C’est à la suite de tels propos que l’on en vient à "faire un sort" définitif à de nombreux journalistes, à travers le monde.

Dès lors on ne peut que s’étonner des réactions timides et ambiguës des autres confrères des journalistes désignés comme les cibles dont il faut absolument "s’occuper". Ce que chacun doit comprendre c’est que lorsqu’ils auront fini de "s’occuper" des "voyous" ils se sentiront autorisés à se consacrer à tous ceux qui ne seraient pas aux ordres. S’il s’était agi d’un patriote qui avait tenu les mêmes propos, les réactions et positions eussent sans aucun doute été totalement différentes.

Mais il y a plus grave...Cette lettre de Delépine demande à la direction du PPM de prendre les mesures qui s’imposent contre les organes de presse coupables de refus de la pensée unique("le CN"). Or, à ce jour , cette direction du PPM-si prompte à dispenser des leçons de démocratie et de "respect des journalistes"- n’a pas prononcé un seul mot pour ce démarquer des déclarations de l’un de ses responsables ! Ce silence, plus que tout, renseigne sur le vrai visage de ceux qui dirigent aujourd’hui le néo-PPM. Sans doute, nous permet-il de savoir qui sont les véritables "voyous"...

25 janvier 2011

* Francis Carole est président du PALIMA (Parti pour la Libération de la Martinique) et conseiller régional d’opposition