Triste record pour la Réunion qui fait malheureusement partie des agglomérations françaises où l'ont enregistre le plus de jours d'alerte à la pollution aux particules fines. Notre île se classe deuxième de ce classement peu enviable juste derrière la région parisienne (Photo).
Après le classement au Patrimoine mondial de l'Unesco, un autre classement, révélé par nos confrères du Parisien, laisse plus perplexe. En effet, la Réunion se trouve à la peu enviable deuxième place des agglomérations qui enregistrent le plus de jours de pollution aux particules fines. Avec 93 jours par an de pollution, la Réunion se classe juste après la région parisienne qui caracole en tête avec 168 jours par an.
Pourtant, les règles dictées par Bruxelles sont strictes, les agglomérations ne doivent pas dépasser plus de 35 jours de pollutions au particules fines par an. Force est de constater que le bilan n'est pas bon pour la France, qui fait partie des plus mauvais élèves de l'Union Européenne en matière de pollution atmosphérique.
Conséquence, la Commission Européenne envisage de sévir contre la France en saisissant la Cour de justice européenne avec la menace d'une amende journalière pouvant aller jusqu'à 300.000 euros.
"En octobre dernier, nous avons demandé à la France de se conformer aux règles de l’Union et de prendre des mesures avant deux mois, explique Jo Hennon, porte-parole de la Commission européenne, en charge de l’Environnement, la France nous a demandé une dérogation jusqu’en juin, mais nous ne sommes pas convaincus que les normes seront respectées d’ici-là".
Source : Le Parisien.fr
En tout, près de 11 agglomérations ont dépassé le seuil de 35 jours de pollution aux particules fines : la région parisienne, la Réunion, Avignon, Bordeaux, Grenoble, Lille, Lyon, Marseille, Strasbourg, Toulon, la Région Rhône-Alpes.
La pollution aux particules résulte des émissions de véhicules diesel, du chauffage et de l'industrie. "Ces micropoussières cancérigènes seraient responsables chaque année de 42.000 morts prématurées en France, selon l'Organisation mondiale de la santé", souligne le Parisien.
Une pollution qui pourrait coûter entre 50 et 100 millions d'euros aux contribuables français si la France est condamnée par la Cour européenne de justice.
Le seuil d'alerte à la pollution a été abaissé par la France récemment, conséquence, les automobilistes devront "réduire leur vitesse le plus souvent".