Le voyage de Margie Sudre en libye la semaine dernière, suivi d'une prise de position pour le moins radicale - demandant au chef de l'Etat de retirer les forces françaises des opérations militaires en Libye - n'a pas plu à Nicolas Sarkozy. Le Président de la République ne s'est pas fait prier pour recadrer les interventions des élus français de retour de Libye. La France va "maintenir son effort contre le régime du colonel Mouammar Kadhafi, grâce au repositionnement de son armée de l'air en Sicile et en Crète", a annoncé ce matin le chef de l'Etat en visite sur le Charles de Gaulle. "Notre effort militaire va demeurer constant", a-t-il assuré. "Notre volonté ne faiblira pas. Nous n'en avons pas le choix et nous n'en avons pas le droit. Nous sommes engagés dans la défense du peuple libyen", a-t-il rappelé. Un peuple qui a "droit à la liberté après 41 ans de dictature". "Une guerre qui ne nous concerne pas" Margie Sudre, tout comme trois anciens députés européens, le radical de gauche Michel Scarbonchi et l’ancien maire de Montélimar (Drôme) et le président du Parti radical valoisien, Thierry Cornillet, s'est rendue la semaine dernière en Libye, invitée par une ONG libyenne sponsoriée par la fille du dictateur Mouammar Kadhafi. Alors que la France intervient dans ce pays depuis le mois de mars avec un mandat de l'ONU, Margie Sudre avait douté de la pertinence de l'intervention française. "Je considère que la communauté internationale a outrepassé le mandat de l’ONU. Il ne s’agit plus de défendre les populations civiles mais de les attaquer. Cessons de nous mêler d’une guerre qui ne nous concerne pas", avait déclaré l'ancienne secrétaire d'Etat à la francophonie.
SOURCE : Zinfo 974