PETROLE : "GUYANE NATURE ENVIRONNEMENT" PRÊTE A ATTAQUER LES AUTORISATIONS PREFECTORALES

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Shell n'aurait rien prévu en cas de marée noire sur les côtes guyanaises.
 
Guyane Nature Environnement (GNE) a réagi hier à l'annonce d'une reprise des forages exploratoires de Shell en Guyane en se déclarant prête à attaquer au contentieux les arrêtés préfectoraux s'ils contreviennent au code de l'Environnement.

 


"Nous allons attendre de savoir ce qu'il y a dans les arrêtés signés mercredi" permettant la relance de la campagne d'exploration dans les eaux guyanaises, a déclaré Christian Roudgé, coordinateur de FNE. "On sait qu'il y des faiblesses dans le dossier de Shell et des éléments qui vont à l'encontre du code de l'Environnement, notamment sur les rejets d'hydrocarbure en mer", a-t-il expliqué. "En fonction de ce que diront les arrêtés, on les attaquera au contentieux", a-t-il dit.


"Une menace grave, notamment pour les cétacés"




Plusieurs autres faiblesses sont constatées dans les documents de Shell, notamment les conditions de forages en eaux profondes et le recours aux études sismiques, "qui constitue une menace grave, notamment pour les cétacés", a-t-il ajouté. Les études sismiques qui permettent de localiser des cibles de forages recourent à des émissions sonores extrêmement puissantes, nuisibles pour la faune marine à plus de 100 km du navire émetteur, a rappelé Christian Roudgé. Enfin Shell n'a rien prévu en matière de risque de marée noire qui toucherait le littoral guyanais, a encore expliqué le coordinateur de GNE.
Hier soir à Paris, des parlementaires guyanais ont annoncé la reprise lundi prochain des forages à l'issue d'une rencontre avec le ministre des outre-mer, Victorin Lurel. Depuis une semaine, un certain flou entourait le devenir de cette exploration pétrolière: mercredi dernier, la ministre de l'Ecologie Nicolas Bricq avait parlé d'une suspension du permis de Shell avant de parler d'une "remise à plat", provoquant l'émoi chez les élus guyanais attachés à cette perspective de développement.

SOURCE : AFP