AN : ALFRED MARIE-JEANNE OBTIENT DU MINISTRE UNE MESURE CLEMENTE POUR LES ENSEIGNANTS STAGIAIRES

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Les enseignants stagiaires et les lauréats de concours nationaux affectés dans l'Hexagone pourront rester en Martinique en 2012 

Question au gouvernement du député Alfred MARIE-JEANNE

La question s’adresse à Monsieur Vincent PEILLON,  Ministre de l’Education Nationale 

Mes collègues Jean-Philippe NILOR et Bruno NESTOR  AZEROT s’associent à ma question.

Monsieur le Ministre,

Du sommet de l’Etat en passant par le premier Ministre, le gouvernement à l’unisson a réaffirmé avec force, que la jeunesse et l’éducation étaient la priorité du quinquennat.

Il a été annoncé que les créations d’emplois publics seraient réservées dabou dabo, c’est-à-dire en premier lieu à l’enseignement.
 


L’éducation s’est vue attribuer 89,5 M€ de crédits supplémentaires pour financer les recrutements prévus à la rentrée de 2012.

Mais paradoxe en Martinique 

Des enseignants diplômés de l’Université ayant exercé leur fonction pendant des années, lauréats des concours qui viennent de se dérouler sont nommés contre leur gré, dans des académies de Créteil, de Versailles et autres, alors même que les postes existent sur place et sont occupés par eux.

Ces nominations ne sont pas une récompense, et encore moins une promotion. Elles sont vécues comme une véritable punition.

Monsieur le Ministre,

Vous pouvez régler ce problème 

C’est une question de bon sens.

C’est une exigence de justice.

 

                                                                       Alfred MARIE-JEANNE

                                                                       Paris le mardi 17 juillet 2012

Réponse du Ministre

M. le président. La parole est à M. le ministre de l’éducation nationale.

Un député du groupe UMP. C’est qui ?

M. Vincent Peillon, ministre de l’éducation nationale. Comme vous le savez, monsieur le député, les cinq dernières années ont été, pour la précédente majorité, l’occasion de mettre en œuvre un plan social sans précédent dans la fonction publique, en particulier dans l’éducation nationale, avec la suppression de 77 000 postes.

M. Yves Censi. Ce n’est pas la question !

M. Vincent Peillon, ministre. La suppression de ces 77 000 postes s’est faite essentiellement sur les zones les plus difficiles, en particulier dans les territoires ultra-marins. Ainsi, 100 postes ont encore été supprimés à la rentrée 2012 dans les lycées de Martinique.

Notre gouvernement a pris l’engagement de rétablir la situation et de réparer, durant le quinquennat, le mal qui a été fait à notre jeunesse et à l’école de la République. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)

D’ores et déjà, des mesures ont été prises.

M. Claude Goasguen. Lesquelles ?

M. Yves Censi. Le gel des salaires ?

M. Vincent Peillon, ministre. Comme vous le savez, les lauréats des concours précédents doivent accepter, ayant pris part à un concours national, les affectations qui leur seront attribuées, où que ce soit, sous réserves de conditions particulières d’un point de vue social ou de santé.

Cependant, afin de remédier aux difficultés créées par la majorité précédente, qui blessent les territoires ultramarins, j’ai pris la décision, pour la rentrée 2012, de permettre que tous les contractuels ayant réussi le concours et ayant exercé en Martinique, soient affectés en Martinique. (Applaudissements sur les bancs des groupes SRC et GDR.)