L’IVG : chiffre inquiétant chez les mineures

ivg2.jpgLes Antilles et la Guyane atteignent des records en matière d’avortement. Une étude menée par le Ministère de la Santé montre que le nombre d'interruptions volontaires de grossesses pratiquées en 2006 chez les mineures est en augmentation sur l'ensemble du territoire français et particulièrement dans les dits "DOM".
Le recours à l'IVG  reste particulièrement important chez les mineures en  Guadeloupe, en Guyane et à La Réunion, où il concerne environ trois jeunes  filles sur 100, alors qu'en France, ce taux chez les mineures ne dépasse pas  1,8 pour 100. 
Au-delà des chiffres, mettons le doigt sur la politique en matière de prévention dans nos régions, et sur les conséquences psychologiques. 
 
Le recours à l'IVG  est très inégal selon les régions, précise  l'étude, avec une différence dans la structure des âges. Les régions Corse, Languedoc-Roussillon, Ile-de-France et  Provence-Alpes-Côte d'Azur demeurent celles où les IVG  sont les plus fréquentes,  avec 18 IVG  pour 1000 femmes, contre une moyenne de 12,2 pour l'ensemble des  régions. Dans les DOM, ce taux atteint 28 IVG  pour 1000 femmes, soit le double qu'en  France.
 
Ces chiffres démontrent une inégalité certaine entre les régions. Le plus inquiétant, ils ne traduisent pas la réalité des souffrances.
 
SOUFFRANCE

Nous sommes dans le déni de la souffrance psychique qu’il occasionne. Le traumatisme post-avortement est une réalité même si, pour des raisons idéologiques, on refuse de le prendre en compte.
Des femmes développent, entre autres, des dépressions masquées, des névroses d’angoisse, des culpabilités morbides, des problèmes sexuels et des troubles psychosomatiques.
Elles se retrouvent seules avec des interrogations qui minent sourdement leur vie psychique. Elles ont besoin de reprendre leur vie autrement et certaines se demandent comment elles peuvent réparer l’interruption du début de la vie de l’enfant qu’elles portaient en elles.
La psychothérapie et un traitement avec des antidépresseurs peuvent les aider, mais c’est parfois insuffisant car rien dans la société ne vient signifier le soutien et le respect que l’on doit aux femmes enceintes.
Il faudrait dire à ces femmes qu’elles ont raison d’éprouver un profond malaise après un avortement là où des militants associatifs les culpabilisent en refusant d’accepter ce qu’elles vivent.
 
LE SYNDROME POST-ABORTIF
Des recherches effectuées au cours de la décennie 1980-1990 commencent à montrer que l'avortement peut être responsable de troubles émotionnels profonds à long terme dans la vie d’une femme.
Peu à peu s’est imposée l’expression " syndrome post-abortif ", utilisée pour la première fois par le Dr Vincent Rue, directeur de l'institute of Post Abortion Recovery, à Portsmouth dans le New Hampshire.
Elle vise à décrire l’incapacité de la femme à exprimer la colère, la rage et la culpabilité qui entourent son expérience d’avortement d’une part, à faire le deuil de son bébé d’autre part, et enfin son incapacité à retrouver la paix.

Les séquelles de l'avortement sont une forme de trouble assimilable à un stress post-traumatique. On a pu le comparer aux problèmes psychologiques dont sont atteints aux États-Unis certains vétérans du Vietnam.

Les femmes ont besoin de pleurer cet enfant, d’en faire le deuil, de guérir, de se pardonner à elles-mêmes et de recevoir le pardon de Dieu. Le père de l'enfant, l’entourage, doivent connaître une expérience analogue, même si c’est à un degré moindre.


UN AVORTEMENT DÉTRUIT PLUSIEURS VIES

 
L'avortement provoque deux morts : celle de l'enfant et celle de la conscience de la mère. La blessure infligée à sa conscience entraîne une sorte d’anesthésie psychologique qui se développe naturellement pour protéger la femme de la douleur et des troubles qui suivent L'avortement.

Dans un excellent article signé par Florence Brière-Loth, le périodique français Famille chrétienne a présenté un dossier sur L'avortement réalisé au New York Institute for Human Development. Les études réalisées par le Dr Philip Mango, psychiatre, devenu spécialiste du syndrome " post abortif", révèlent les dégâts provoqués par un avortement.

Ces études montrent que toutes les femmes qui ont subi un avortement souffrent objectivement. Subjectivement, elles vont réagir de différentes manières car elles ne sont pas toutes conscientes du lien entre leurs troubles et l'avortement.

Immédiatement après l'avortement, elles sont généralement soulagées d’avoir trouvé une "solution" à la crise qu’elles viennent de traverser.

Peu à peu, le soulagement fait place aux troubles. Ces troubles sont insidieux : perte de l’estime de soi, culpabilité, troubles de l’appétit, anxiété,insomnies, cauchemars sur leur bébé qui les hait ou qui les appelle au secours, dépression parfois, capacité moindre à aimer, à se soucier des autres, une sorte de détachement qui commence à un niveau inconscient. Cela provoque une distanciation de la personne par rapport à sa nature humaine. C’est une expérience très aliénante.

Tous ces symptômes s’amplifient chaque fois que la femme rencontre un événement qui lui évoque son avortement: femme enceinte, clinique, un bruit d’aspirateur et surtout le jour anniversaire de L'avortement...

La société approuve le choix de l'avortement, mais elle nie et dissimule la souffrance qui en résulte. D’une part la femme n’en est pas informée avant de prendre la décision d’avorter, d’autre part les psychiatres se chargent des problèmes psychologiques consécutifs à un avortement. Parfois, ils diront à la femme qui se plaint de troubles post-abortifs qu’elle est psychologiquement faible.

Même une femme convaincue de se faire avorter est, elle aussi, blessée par cet acte.

Psychologiquement, elle se déshumanise, mais elle n’en a pas conscience. Ses intimes le constatent, mais elle, elle fuit cette réalité, tel un enfant martyr qui dira: "Mais Maman m'aime ! " et à qui on rétorque:

"Pourtant, tu as des bleus partout!" La douleur est trop grande pour qu’on puisse lui faire face.

Le refus de reconnaître ses troubles psychologiques peut durer des dizaines d’années avant que la femme n’en prenne conscience. Par ailleurs, la société, le corps médical et une partie de l'Église interdisent l’expression de cette souffrance. Les femmes savent inconsciemment qu’elles n’ont pas à en parler, que leur douleur est socialement inacceptable (" Mais, Madame, c’est vous qui avez demandé l'avortement...)

Certains psychiatres, comme Dr Philip Mango, déclarent qu’ils n’ont jamais rencontré une seule femme sans désordres psychologiques après un avortement, même si elle-même n’avait pas établi de lien entre la perte de son enfant et ses troubles.

 
A CONSULTER 
Un site à propos de la contraception
 
le ministère de la santé a mis en ligne un site destiné à renseigner les femmes comme les hommes, ainsi que les professionnels de la santé, à propos de la conception. Il devrait permettre aux internautes de trouvers des réponses et des pistes de réflexions. De la documentation scientifique et médicale est notamment consultble sur www.choisirsacontraception.fr 
 
 DER