MARTINIQUE : DISCOURS DE MIRELLA PHÉBIDIAS, NOUVELLE CONSEILLÈRE DU 9ÈME CANTON DE FDF

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Intervention de l'élue lors de son installation à l'occasion de la plénière du Conseil Général du jeudi 28 mars 2013.

Monsieur le Président, Chers collègues, Mesdames, Messieurs les agents départementaux, Citoyens du 9ème Canton, Martiniquais, Martiniquaise.

Je veux vous dire toute l'émotion que je ressens aujourd'hui, en siégeant parmi vous, dans cette Assemblée. Je veux vous dire combien je ressens le poids des responsabilités qui désormais, pèsent sur mes épaules et combien, je mesure, j'évalue et j'apprécie à leurs justes valeurs, les attentes de mes concitoyens. J'ai une pensée émue pour tous les militants et les militantes qui, par leur travail et leur détermination, avaient contribué à l'élection d'Yves André JOSEPH. Je veux leur dire que je partage leur peine de ne plus voir siéger ici notre candidat.


Un juge a décidé d'invalider l'élection d'Yves André JOSEPH et tout de suite, des adversaires peu scrupuleux ont fait courir le bruit que l'élu avait fait des faux. Je veux ici dire haut et fort, qu'en méconnaissance des traditions locales, le juge n'a pas retenu dans les comptes de campagne, les frais de location de véhicules ou de repas occasionnés par et pour la campagne électorale de Mars 2011, ce qui de manière inévitable a provoqué le déséquilibre du compte et a conduit à l'inégibilité d'Yves André JOSEPH.

 

Il me revient le terrible honneur, monsieur le président, chers collègues de remplacer Yves André JOSEPH. Que dis-je? de succéder à Yves André JOSEPH, car chers collègues, on ne remplace pas Yves André JOSEPH. Sa voix, son engagement, ses tirades, ses mimiques sont irremplaçables et vont certainement vous manquer dans cette Assemblée.

 

Cela dit, il s'agit maintenant de se mettre au travail, de relever les défis et les attentes de ce monde en déconfiture et de cette jeunesse qui se sent abandonnée, délaissée, ignorée.

 

Aimé CESAIRE a dit : "l'heure de nous-même a sonné" et, continuant sa pensée philosophique, il nous a également dit : "nous ne devons plus être le jouet au carnaval des autres ". Il s'agit donc pour nous de nous ceindre les reins, de mettre les mains dans la gadoue, de nous fixer un cap et, par beau temps comme par mauvais temps, avancer, avancer encore et avancer toujours en direction de ce cap.

 

Je veux dire aux habitants de TIVOLI qu'ils peuvent compter sur moi, pour continuer le combat, avec le Centre Hospitalier de COLSON et la SIMAR, pour l'avancement de L'HEPAD et la revalorisation de ce magnifique parc de Tivoli ; Je veux dire aux habitants de GODISSARD et DEBRIAND que la lutte conte le mal logement sera intensifiée, la mise en service d'une épicerie solidaire sera accentuée ; Je veux dire aux habitants de Sinistré que, comme convenu, les logements neufs leur seront en priorité réservés, en accord avec la Ville et la SIMAR ; Je veux dire aux habitants de Balata qu'ils peuvent compter sur moi pour continuer de faire avancer le dossier d'Absalon ; Je veux dire à la SIMAR, principal bailleur sur 9ème Canton, qu'elle pourra compter sur moi, pour toute opération sur le quartier qui requiert mon intervention et mon appui.

 

 Sans promettre le Ciel et la Terre aux un et aux autres, je veux garantir aux citoyens du 9ème canton, ma disponibilité à les aider dans leurs démarches, en vue d'apaiser leurs difficultés.

 

Monsieur le Président, chers Collègues mon action dans cette collectivité s'inscrit résolument dans celle de la majorité. Elle n'est pas variable, elle n'est pas négociable.

 

Je souhaite ardemment, reprenant le mot de Raphael CONFIANT : « que ne règne plus dans notre pays, le précipité, l'improvisé, le sauve qui peut, l'indifférence au lendemain et la soif de profiter de chaque instant".

 

 Donnons nous le temps de construire pour les générations qui viennent, une Martinique à la hauteur des défis à venir ; Une Martinique ouverte sur sa jeunesse, regardant nos ainés avec fierté, en préparant notamment des équipements structurants pour les recevoir et les accompagner en fin de vie ; Une Martinique prête à affronter les grands défis (technologiques, scientifiques et environnementaux) et à prendre toute sa place dans ce nouveau millénaire.

 

Les Martiniquais ne peuvent plus vivre du chant de l'espérance. Ils demandent et ils ont raison, de vouloir vivre de l'espérance :

-       Des champs de cultures vivrières que nous avons abandonnés,

-       Des champs d'ananas qui deviennent moribonds,

-       Des champs de bananes qui font vivre tant de famille,

-       Des champs du développement durable, de la transformation, de la création d'activités, de la création d'emplois.

 

 Monsieur le Président, chers collègues c'est à ce prix seulement que nous répondrons aux légitimes préoccupations de nos compatriotes.

 

 Je vous en remercie de votre attention