INCIDENT SENAT:"NOUS N'AVONS PAS LA MÊME COULEUR POLITIQUE. D'AILLEURS D'AUTRES COULEURS NON PLUS !"

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Mariage gay : incident en séance, 

un sénateur évoque "la couleur" d'une sénatrice
 
Un incident a éclaté jeudi au Sénat lors de l'examen du projet de loi sur le mariage homosexuel, le sénateur UMP Bruno Retailleau s'en prenant à "la couleur" de la sénatrice écologiste Esther Benbassa (PHOTO).

"Nous n'avons pas la même couleur politique. D'ailleurs d'autres couleurs non plus", a lancé le sénateur de Vendée, ancien villiériste, à la sénatrice, alors que l'examen du texte se déroule dans une ambiance particulièrement tendue.

Le président PS de la commission des Lois, Jean-Pierre Sueur, s'est aussitôt indigné de ces propos "graves", tandis que le président du groupe écologiste Jean-Vincent Placé, dans un rappel au règlement, réclamait des excuses.

"Nous sommes l'objet de provocations idéologiques, culturelles et philosophiques que vous portez, mais c'est encore autre chose d'entendre notre collègue Retailleau dire +nous ne sommes pas de la même couleur politique et d'ailleurs nous ne sommes pas de la même couleur+. C'est scandaleux, je vous demande des excuses", s'est exclamé Jean-Vincent Placé.

Après une suspension de séance, Bruno Retailleau a fait une mise au point qui a clos l'incident: "Je voudrai dire solennellement, en m'adressant à ma collègue qui n'arrêtait pas de m'interrompre, que j'ai visé la différence de couleur politique et vestimentaire".

"S'il y a une ambiguïté, je la lève", a-t-il ajouté en s'adressant à la sénatrice. Esther Benbassa, sénatrice aux cheveux teints en rouge et qui portait une veste jaune, possède trois nationalités, française, israélienne et turque.

Peu après, les deux protagonistes se sont à nouveau affrontés, cette fois sur la plateau de Public Sénat.

"J'aimerais qu'on arrête ce genre de propos. Je suis blanche et j'ai un accent qui est ma négritude. Ni la religion, ni la couleur des gens ne devraient entrer en considération dans cet hémicycle qui est l'espace de la République", a dit la sénatrice écologiste du Val-de-Marne.

"Il ne faut pas jeter l'anathème sur les gens, prendre des propos et les déplacer pour leur donner un autre sens, ça ce n'est pas acceptable", s'est défendu le sénateur UMP.

"J'ai bien compris, même si je suis un peu foncée de couleur", a ensuite ironisé l'élue, interrogée sur un élément du débat sur le mariage homosexuel.

L'examen du projet de loi sur le mariage gay se déroule dans un climat très tendu, la droite, fortement mobilisée, ralentissant les débats en multipliant les prises de paroles face à une gauche qui a choisi le silence pour ne pas rallonger la discussion.

La gauche étant souvent minoritaire en nombre dans l'hémicycle, pratiquement chaque amendement est voté selon la procédure du vote par scrutin public, qui permet de voter pour les absents mais qui allonge encore les débats.

A la mi-journée, les sénateurs n'en n'étaient qu'à l'article 4 du texte, qui en comporte 22. Ils ont voté jeudi matin les dispositions relatives au nom de famille.

L'examen du texte a débuté il y a une semaine et devrait se terminer vendredi .

Le président PS de la commission des Lois, Jean-Pierre Sueur, s'est aussitôt indigné de ces propos "graves", tandis que le président du groupe écologiste Jean-Vincent Placé, dans un rappel au règlement, réclamait des excuses.

"Nous sommes l'objet de provocations idéologiques, culturelles et philosophiques que vous portez, mais c'est encore autre chose d'entendre notre collègue Retailleau dire +nous ne sommes pas de la même couleur politique et d'ailleurs nous ne sommes pas de la même couleur+. C'est scandaleux, je vous demande des excuses", s'est exclamé Jean-Vincent Placé.

Après une suspension de séance, Bruno Retailleau a fait une mise au point qui a clos l'incident: "Je voudrai dire solennellement, en m'adressant à ma collègue qui n'arrêtait pas de m'interrompre, que j'ai visé la différence de couleur politique et vestimentaire".

"S'il y a une ambiguïté, je la lève", a-t-il ajouté en s'adressant à la sénatrice. Esther Benbassa, sénatrice aux cheveux teints en rouge et qui portait une veste jaune, possède trois nationalités, française, israélienne et turque.

Peu après, les deux protagonistes se sont à nouveau affrontés, cette fois sur la plateau de Public Sénat.

"J'aimerais qu'on arrête ce genre de propos. Je suis blanche et j'ai un accent qui est ma négritude. Ni la religion, ni la couleur des gens ne devraient entrer en considération dans cet hémicycle qui est l'espace de la République", a dit la sénatrice écologiste du Val-de-Marne.

"Il ne faut pas jeter l'anathème sur les gens, prendre des propos et les déplacer pour leur donner un autre sens, ça ce n'est pas acceptable", s'est défendu le sénateur UMP.

"J'ai bien compris, même si je suis un peu foncée de couleur", a ensuite ironisé l'élue, interrogée sur un élément du débat sur le mariage homosexuel.

L'examen du projet de loi sur le mariage gay se déroule dans un climat très tendu, la droite, fortement mobilisée, ralentissant les débats en multipliant les prises de paroles face à une gauche qui a choisi le silence pour ne pas rallonger la discussion.

La gauche étant souvent minoritaire en nombre dans l'hémicycle, pratiquement chaque amendement est voté selon la procédure du vote par scrutin public, qui permet de voter pour les absents mais qui allonge encore les débats.

A la mi-journée, les sénateurs n'en n'étaient qu'à l'article 4 du texte, qui en comporte 22. Ils ont voté jeudi matin les dispositions relatives au nom de famille.

L'examen du texte a débuté il y a une semaine et devrait se terminer vendredi .