Inde

kumarakom.jpgEn dépit de son actualité sinistre attentats, bousculades meutrières s'ajoute le fait que  L’Inde et la France ont signé  un accord de coopération nucléaire. En effet, le Premier ministre indien Manmohan Singh, en visite à Paris, a signé mardi 30 septembre 2008  avec Nicolas Sarkozy le traité de coopération nucléaire entre les deux pays. Cet accord offre à la France un formidable marché et à l’Inde la menace de terribles catastrophes humaines et écologiques...
Pour autant à l'heure actuelle, l’Inde reste encore un modèle en matière d’éco-tourisme. Alternative aux excès du tourisme de masse, l'écotourisme allie découverte et protection de l'environnement. Grâce à des partenariats entre les agences de voyage et des ONG locales, le Kerala et le Ladakh font le pari du voyage responsable.
 
Ecotourisme, tourisme durable, tourisme responsable : autant d'expressions pour une même idée. Celle d'un cercle vertueux, grâce auquel l'industrie du voyage aide à protéger l'environnement, au lieu de le détruire. Les années 80 ont consacré le tourisme à grande échelle, ses hôtels en béton, ses transports polluants et sa faible considération pour les populations locales. Mais depuis les années 2000, une nouvelle vague verte déferle sur les tours opérateurs qui prônent un écotourisme écologiquement durable et surtout intégré aux économies des régions visitées.
 
"En Inde, le problème n'est pas le tourisme de masse", expliquait un représentant de l'Euro-India economic and buisness group (EIEBG) lors d'un séminaire organisé à l'Habitat center de New Delhi. Mais sans être spécialement destructeur, le tourisme traditionnel ne profite pas aux populations locales. C'est le cas des circuits touristiques organisés, dans le Ladakh par exemple, par des agences implantées dans la capitale du pays, sans relais dans la région.
 
Avec plus de 85 parcs nationaux et 485 réserves naturelles, l'Inde dispose d'un formidable potentiel pour une nouvelle génération de séjours. Plusieurs États en ont conscience, comme le Kerala qui fait figure de pionnier. L'État du sud-ouest tire 6% de son PIB des revenus liés au tourisme. D'où la tentation de faire tout pour le développer, mais pas à n'importe quel prix. Le gouvernement a mis en place le plan Tourism vision 2025 . Son but : faire du Kerala "la première destination touristique de haute qualité, grâce à une utilisation rationnelle des ressources et la préservation de l'environnement", qui déboucheront elles-mêmes sur "la création d'emplois et la réduction de la pauvreté".
 
Pour y parvenir, les institutions ou tours opérateurs développent des partenariats avec des relais locaux. "Comme nos bureaux sont à New Delhi, on s'appuie sur des ONG très bien implantées dans les régions et qui travaillent sur le terrain", commente Alex Lebeuan, directeur de l'agence de voyage Shanti Travel. Au Ladakh, une région du nord-ouest de l'Inde en pointe dans la préservation de l'environnement, des partenaires de l'Unesco forment les populations à ce tourisme d'un nouveau genre. L'ancien braconnier reconverti en gardien d'une réserve de tigres a tout intérêt à protéger les ressources naturelles de son État. Le villageois qui héberge les touristes de passage et leur transmet sa culture reçoit un salaire qui complète ses faibles revenus. Le voyageur part lui avec le sentiment gratifiant que son passage ne nuit ni à la nature ni aux habitants de la région.
 
Dérive prévisible de ce phénomène, de plus en plus d'agences utilisent l'écotourisme comme un argument marketing, pour des séjours qui n'en ont que le nom. Une preuve néanmoins que le tourisme durable a de beaux jours devant lui.
 
D.I.A
 
A découvrir: