Les journalistes occidentaux y avaient vu un geste de défiance à Poutine !
Le monde a voulu y voir ce que ce geste n’était pas. Samedi, les deux relayeuses russes Kseniya Ryzhova et Yulia Gushchina, championnes du relais 4 x 400 m dames, se sont embrassées sur la bouche alors qu’elles venaient de recevoir leur médaille d’or sur le podium.
En pleine controverse sur la loi homophobe russe – qui sera appliquée lors des Jeux olympiques de Sotchi cet hiver – quelques jours après le soutien de l’idole du sport russe Yelena Isinbayeva à cette loi – « Nous nous considérons comme des gens normaux où des garçons sont avec des filles, et des filles avec des garçons » – le geste aurait pu être un acte militant d’une grande force. Pas du tout.
Interrogée par l’agence de presse russe Itar-Tass, Kseniya Ryzhova dit avoir très mal vécu cette mauvaise interprétation :
« J’ai reçu 20 appels téléphoniques de différents organes de presse qui, au lieu de me féliciter, ont décidé de m’humilier avec ces questions. »
Elle a ensuite longuement développé :
« Yulia et moi sommes toutes les deux mariées et nous n’avons aucune autre relation. Nous nous entraînons ensemble depuis huit ans et nous sommes devenues de très bonnes amies. Vous ne pouvez pas imaginer ce que signifie pour nous la victoire au bout de huit ans ! C’était un déluge d’émotions.
Et si à ce moment précis nos lèvres se sont touchées... Je ne sais pas comment certains en sont arrivés à imaginer ça. Cela n’humilie pas seulement nous mais aussi nos entraîneurs. »
Des années après Tatu, on s’est encore fait avoir par de fausses lesbiennes russes.
SOURCE : Rue89