UAG : LES « FILLEULS » SONT AUX ABOIS
Julien Frémont
Le feuilleton UAG continue mais de la plus sordide des manières. En effet, maintenant que « le Parrain », comme l’a surnommé Philippe Verdol, maître de conférences en économie sur le campus de Fouillole, a été démasqué, maintenant que toute la presse est au courant de son réseau mafieux et de ses turpitudes dénoncées dans un rapport de la Cour des comptes, ses « filleuls » s’affolent. Il faut savoir que si le Parrain est installé sur le pôle Martinique, il possède, et cela depuis deux décennies, de filleuls sur les deux autres pôles à savoir la Guadeloupe et la Guyane. A ce qu’il semble, il aurait même davantage de filleuls en Martinique qu’en Guadeloupe ! Tous ont trempé dans les magouilles financières du Parrain et ont bénéficié de ses largesses d’une manière ou d’une autre. On comprend donc qu’ayant le feu aux fesses, ils s’activent tels des diables en boite
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On a vu ainsi dernièrement un administratif du Pôle Guadeloupe, connu pour passer plus de temps à rédiger des diatribes pseudo-syndicales qu’à faire le travail pour lequel il est payé, se fendre d’un long mail à la communauté universitaire pour dénoncer un à un les membres du staff de la présidente de l’UAG ainsi que cette dernière. Mais là, où cet individu, dont à l’évidence le Parrain a tenu la plume, pousse le bouchon loin, très loin, c’est quand il remet en cause la sincérité du fameux rapport de la Cour des comptes. Il s’agit là d’une accusation très grave qui remet en cause l’intégrité des membres de la Cour des compte, l’une des plus hautes institutions de l’Etat, celle qui d’année en année dénonce des scandales comme ceux de Bernard Tapie ou d’Eric Woerth. Pourquoi cette cour serait-elle crédible quand il s’agit d’affaires hexagonales et pas crédible quand il s’agit d’affaires antillo-guyanaises ? Le Parrain et ses filleuls se moquent vraiment du monde !
En fait, l’objectif du Parrain est clair comme de l’eau de roche : évincer la gouvernance actuelle de l’UAG, quitte pour cela à obtenir la dissolution précipitée de cette dernière. Comme cela, plus personne ne parlera des turpitudes du CEREGMIA qu’il dirige. Comme cela le rapport de la Cour des comptes tombera aux oubliettes. Pour parvenir à ses fins, le Parrain a une stratégie simple : pousser certains membres du Conseil d’Administration de l’UAG à démissionner de façon à ce que le quorum ne soit pas atteint lorsqu’il se réunira. Ceci fait, l’UAG se retrouvera à nouveau bloquée et la Ministre de l’Enseignement Supérieur nommera un administrateur provisoire en lieu et place de Mme Corinne Mencé-Caster, présidente qui en aura déjà trop dit !
Il faut ajouter que le Parrain bénéficie de soutiens de poids tant dans la franc-maçonnerie que dans certains partis politiques, voire chez certains politiciens très haut placés. S’agissant de ces derniers, on comprend qu’ils tremblent à l’idée que la justice puisse mettre le nez dans leur gestion, avec le CEREGMIA, de certains fonds européens se montant à plusieurs millions d’euros.
Il faut aussi signaler qu’il y a 12 ans de cela environ, une autre présidente qui avait décidé de mettre de l’ordre dans les affaires du CEREGMIA avait remis au Directeur de l’Enseignement Supérieur de l’époque, un certain Christian FORESTIER, dont l’ombre plane à nouveau aujourd’hui sur l’UAG, un dossier complet qui a littéralement disparu. Puis, comme par enchantement, cette présidente avait été nommée rectrice et le dossier avait été encore une fois enterré. Mais quand le dossier ressuscite, ce même Christian FORESTIER revient !
Bis repetita donc ! Mais non, il faut agir et réagir ! Combattre la magouille et les mafieux.