Acte VII : La grève de l'intersyndicale en Guadeloupe
Il est pathétique de voir que les syndicats de l’UAG n’ont jamais pris position sur le dossier du CEREGMIA, comme si ce dossier constituait un point aveugle qu’ils refusent de voir. Lorsque l’actuelle gouvernance de l’UAG a posé le problème des pièces comptables et des 10 millions, il s’est trouvé au moins un syndicat pour mettre en doute ces affirmations et créer la diversion en prétendant avoir peur pour les salaires des personnels.
Le pacte de non-agression, passé entre les syndicats de l’UAG et le CEREGMIA est surprenant et mérite d’être interrogé. Alors que le Rapport de la Cour des Comptes écrit explicitement, dès l’introduction, que le CEREGMIA fait peser un risque juridique et financier sérieux à l’UAG, aucun syndicat ne monte au créneau pour demander des comptes au CEREGMIA.
Garde à vue
Lors du débat sur le rapport de la Cour des Comptes au conseil d’administration du 14 juin 2013, organisé par la présidente de l’UAG, le seul représentant syndical du pôle Guadeloupe, membre du CA, est absent et donne sa procuration au doyen de la Faculté de Droit et d’Économie de la Martinique (fidèle serviteur de Fred Célimène) qui, lui-même absent, a donné sa procuration à… Fred Célimène ! Pourtant ce représentant est un ancien gendarme retraité recruté à l’UAG…
Dans ce même rapport de la Cour des Comptes, on découvre (pages 56 et 57) que la réalisation effective d’une opération menée entre le SCUIO-IP et le CEREGMIA est mise sérieusement en cause. Or, le responsable administratif du SCUIO-IP (devenu depuis DOSIP) n’est autre que le représentant syndical du SPEG, Frédéric Gérardin, qui, a lui-même introduit à l’UAG, l’une des premières personnes mises en garde à vue dans le cadre de l’enquête préliminaire du CEREGMIA, ouverte par le procureur de la République.
Côté syndicat Martinique, silence radio également.
Ce silence est donc loin d’être innocent. Quand on regarde bien les membres du Conseil d’Administration qui ont boycotté le CA du 14 juin 2013 sur le rapport de la Cour des Comptes, avant de boycotter également celui du 16 décembre 2013 (le premier après la crise de Guyane), qui trouve-t-on ?
- le Vice-président du pôle Guadeloupe, Michel Geoffroy, qui avait fait pourtant campagne contre le directeur du CEREGMIA pour être élu au CA et qui, manifestement, s’est lié d’amitié avec lui pour des raisons que tout le monde devine : unir leurs forces pour mettre à mal l’équipe en place ;
- le doyen de la Faculté de Sciences, Alex Méril, candidat à l’élection présidentielle de l’UAG de janvier 2013, porté à bout de bras pendant toute sa campagne par Fred Célimène, directeur du CEREGMIA ;
- Marc Blanc, ancien gendarme et unique représentant syndical élu au CA du pôle Guadeloupe qui donne ses procurations au clan CEREGMIA ;
Et que dire de Georges Virassamy, ancien président malheureux de l’UAG, qui était lui aussi, comme par hasard, absent de ces 2 conseils d’administration et qui a cosigné avec Fred Célimène, le doyen Éric Carpin une lettre demandant la démission de l’actuelle présidente et de ses vice-présidents ?
Intérêts personnels
Il ne faut pas être bien malin pour comprendre que ce sont ces mêmes personnes qui ont ensuite signé une lettre ouverte à la présidente de l’UAG exigeant la convocation d’une instance qu’ils ont osé appeler « Conseil d’Administration des Antilles », réduite aux seuls élus universitaires des pôles Guadeloupe et Martinique du CA, à l’exclusion des 10 personnalités extérieures, pourtant membres de droit de ce supposé « CA Antilles », pour décider en toute impunité de l’avenir de l’UAG.
Ce sont aussi ces mêmes personnes qui défendent, bec et ongles, deux universités de plein exercice, l’une en Guadeloupe, l’autre en Martinique, prétextant défendre les intérêts des personnels, alors que c’est à la fois leur propre proposition de scission et leur complicité objective avec le CEREGMIA qui menacent ces intérêts.
L’intersyndicale de Guadeloupe qui résulte de cette combinaison de personnes qui n’ont jamais dénoncé le CEREGMIA, préférant entraver sans arrêt l’action de la gouvernance, a ensuite consciemment organisé le blocage de l’université en Guadeloupe pour empêcher la consultation démocratique, et mettre en place une consultation clandestine leur permettant de proclamer des résultats fictifs qui, bien évidemment, laissent entendre que toute la Guadeloupe est pour une université de la Guadeloupe.
SOURCE : Securiteoff