Le Nobel 2008 attribué à un créolophone
Nous l'annoncions sur notre site la semaine dernière. On l’espérait tous, mais on n’y croyait pas trop ! A 68 ans, Jean-Marie Gustave Le Clézio s’est vu décerner cet après-midi le prix Nobel de littérature par l’Académie suédoise de Stockholm en Suède. Considéré comme le plus grand écrivain d’expression française encore en vie, Jean-Marie Le Clézio est un Mauricien à part entière. Il est d’ailleurs détenteur du passeport mauricien et a une double nationalité mauricienne et française.
Les Mauriciens sont définitivement à l’honneur sur la scène internationale cette année. Après le boxeur Bruno Julie qui a offert à l’île Maurice sa première médaille olympique, c’est au tour de Jean-Marie Le Clézio de créer l’histoire. Il a été récompensé par l’Académie suédoise de Stockholm qui a considéré que ses voyages littéraires dans les civilisations des quatre coins du monde ont contribué de manière remarquable aux champs du savoir et de la culture.
Jean-Marie Le Clézio n’a eu cesse de le clamer. Il est, avant tout, Mauricien. Son père était Anglais. Alors que sa mère est une fille de la Bretagne. C’est au 18e siècle que les Le Clézio se sont installés à l’île Maurice. Plusieurs des ouvrages de Jean-Marie Le Clézio témoignent du reste de son affection pour l’île Maurice. Parmi, Le Chercheur d’or, Voyage à Rodrigues, Révolutions et La Quarantaine.
A 68 ans, la distinction du prix Nobel couronne le parcours de cet écrivain qui compte à son actif une quarantaine de contes, romans, d’essais, de nouvelles et deux traductions de mythologie indienne.
Jean-Marie Le Clézio est un homme affable et avenant. Une simplicité qui se traduit dans son écriture et le choix de ses thèmes. C’est à l’âge de sept ans qu’il commence à gribouiller ses premières histoires. Une passion qu’il n’abandonnera jamais. A seulement 23 ans, il obtient le prix Renaudot pour Le Procès-verbal. A ses débuts, il explorera d’abord les thèmes de la folie, du langage, de l’écriture. Avant de s’intéresser à l’enfance et au voyage. En 1980, il recevra le prix Paul Morand décerné par l’Académie française pour son ouvrage intitulé Désert. En 1994, il sera élu le plus grand écrivain encore en vie de langue française.
Avec cette reconnaissance, Jean-Marie Le Clézio inscrit son nom à côté des plus grands écrivains de ce siècle que furent Jean-Paul Sartre, Samuel Beckett ou encore Albert Camus.