Prix R.F.O. du Livre 2008

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Chamoiseau récompensé pour

"Un dimanche au Cachot"

 Patrick Chamoiseau a remporté le prix RFO du livre 2008 pour son roman ‘Un dimanche au cachot’, publié aux Editions Gallimard. C'est la seconde fois que l'écrivain martiniquais est récompensé par la chaîne de Télévision de Malakof qui lui avait déjà attribué en 2002 le prix spécial RFO du jury pour "Biblique des derniers gestes". Le livre en compétition avec  six autres a été désigné au premier tour de scrutin par sept voix sur neuf 


La sélection du Prix RFO du Livre 2008

-  Un dimanche au cachot, de Patrick Chamoiseau (Gallimard) 
-  Les enfants de la tradition, de Gaston-Paul Effoi (Anne Carrière) 
-  Mangareva, de Jean-Hugues Lime (Le Cherche Midi) 
-  Kasalé, de Kettly Mars (Vents d’ailleurs) 
-  Ceux qui ont dit non, de Nimrod (Actes Sud/junior) 
-  Coffe, d’Edgar Sekloka (Sarbacane) 
-  Lettre de loin en loin, de Lyonel Trouillot et Sophie Boutaud (Actes Sud

 

Voir interview de Patrick Chamoiseau à propos de son roman "Un dimanche au cachot" dans la dernière édition de notre magazine.


Présidé par Laure Adler, le jury s’est réuni le vendredi 10 octobre au restaurant parisien « Les Editeurs » pour décerner son prix. Le livre a été choisi parmi six autres au premier tour de scrutin par sept voix sur neuf. Le Prix RFO du livre 2008 est doté d’un montant de 5000 euros par la chaîne du groupe France Télévisions.
 
Le livre 


Un dimanche de pluie, une petite fille se réfugie sous une voûte de pierre, dans un jardin du foyer qui l’a recueillie. Terrassée par une souffrance indépassable, elle reste prostrée dans l’ombre et ne veut plus en sortir. On sollicite alors Patrick Chamoiseau, écrivain, Marqueur de Paroles, et surtout éducateur en matière de justice. Mais tandis qu’il vient au secours de l’enfant, il devine ce qu’il ignore : cette voûte de pierre n’est autre que plus effrayant des vestiges. C’est un cachot dont les parois balisent une ténébreuse mémoire, qui dérive loin dans les impensables de l’Histoire, dans l’intransmissible de l’esclavage, ce crime sans châtiment.


Désemparé, l’éducateur lui raconte d’abord ce qui lui vient à l’esprit (sous les hospices de Faulkner, Saint-John Perse et Glissant). S’ensuit une histoire de chair et de sang, une tremblante évocation qui se déplace dans le réel et l’imaginaire, dans le présent et les temps anciens de l’habitation où vivait l’Oubliée, l’esclave rebelle... Car c’est l’oeuvre du Marqueur de paroles de capter les signes et les traces, les langues et les cultures, de considérer les présences qui nous habitent, ce qui s’est abîmé ou c’est effacé, et qui pourtant nous fonde et nous initie... Qui sait ce que le cachot le plus effrayant peut refléter, ou libérer, de l’éclat du monde ?