Autant être claire de suite : on a strictement rien compris à cette fumeuse idée d’une designer brésilienne qui fait s’allumer la lingerie (féminine apparemment) lorsque il y a contact, si tu vois ce que je veux dire.

Aline Darc Piculo dos Santos, 22 ans, basée en Californie, se prend apparemment pour une philanthrope avec son produit nommé Toque («toucher» en portugais), créé «pour égayer l’intimité des couples», dixit une interview au Daily Mail, où elle déclare aussi avec enthousiasme espérer changer le monde.

Aline espère que son truc aidera les couples à se connecter pendant les moments intimes et fera durer les préliminaires.

Bref rappel des faits : la Brésilienne a eu l’idée de mettre des micro-capteurs dans les soutiens-gorge et les culottes, qui s’allument donc quand on les touche. Voilà donc qui ne concerne pas les couples homosexuels mâles, c’est moche d’exclure toute une partie de la population de parties de jambes en l’air lumineuses fourni par ce matos, qui a quand même obtenu un prix, le Lelo’s undesign global awards (une marque de créateurs suédois) en accessoire de mode (et raflé un prix de 1000 dollars, soit 776 euros). 

«PROXIMITÉ, INTERACTION, CONNEXION»

Ce prix Lelo’s affirme sur son site «mettre au défi tous les créateurs du monde entier de revenir à la genèse du design en dématérialisant la forme afin de conceptualiser une nouvelle réalisation originale [hein??? ndlr] et ce, quel que soit son univers : application, artéfact, image, objet, accessoire. Avec en tête, un seul et unique objectif… » et là, achtung, on passe au gras : «Encourager la solidarité et inspirer une réelle interaction humaine, quels que soient l’individu, le lieu et le moment.» 

Le credo du fondateur de Lelo? «Il n’y a pas de plus noble quête que d’offrir du plaisir dans la vie d’autrui». On en pleurerait presque.

Bingo donc, avec le soutif lumineux qui rappelle un peu celui qui ne s'illumine que quand la fille éprouve du désir, sorti au Japon en janvier dernier. La création d'Aline Darc Piculo dos Santos a certes de louables intentions, car selon elle «beaucoup de gens sont égoïstes et veulent juste un orgasme, ils ne se soucient pas de leur partenaire. Pourtant, le sexe ce n’est pas seulement ça. Il s’agit de l’intimité, la proximité, l’interaction et la connexion.»

Mais en quoi le fait d’avoir un soutien-gorge qui s’illumine dans la night, suppose-t-on (donc tintin le coït du matin ? La crapuleuse de l’aprèm ?) peut-il pimenter quoi que ce soit, à part un bon rire fou, qui en général coupe tout effet érotique ?

SOURCE : Emmanuèle Peyret in Libération.fr