JEAN-MARIE LE PEN : LE RAP, "UNE ATTAQUE BARBARE"

Le Pen voit le rap comme une "manifestation délirante"

rap.booba.jpgLe président d'honneur du Front national préfère un disque reproduisant des textes de l'écrivain collaborationniste Robert Brasillach au rap qu'il voit comme une "manifestation délirante". 


Jean-Marie Le Pen n'est pas un grand fan de Booba (photo). Dans un entretien accordé à l'hebdomadaire d'extrême droite Présent, relevé par l'AFP, il assure être «très hostile à l'art contemporain en général» et maudire le rap en particulier. Ce genre musical, le président d'honneur du Front national le voit comme «une attaque barbare», une «manifestation délirante».



Dans cette interview, il évoque son rapport à la musique. Et Jean-Marie Le Pen revient sur ses souvenirs quand il dirigeait une société d'édition de disques, fondée avec l'ancien Waffen SS Léon Gaultier après sa défaite aux législatives de 1962. Le disque pour lequel il garde le meilleur souvenir? Les «Poèmes de Fresnes», de l'écrivain collaborationniste Robert Brasillach, récités par Pierre Fresnay», un comédien important de l'entre-deux-guerres. Robert Brasillach était un écrivain, journaliste et critique de cinéma, très engagé à l'extrême droite, antisémite, qui a été fusillé en février 1945 pour faits de collaboration.


 


Dans cet entretien, Jean-Marie Le Pen rappelle de nombreux autres disques qu'il a édités: discours de De Gaulle, Mitterrand, etc., marches militaires (dont trois disques sur les Waffen SS), mais aussi discours papaux ou chants du Front populaire. Il vante la «chanson populaire française» et la «poésie populaire qui, par le vecteur de la musique, gagnait l'esprit de l'immense majorité de nos concitoyens»