Utilisation de fonds publics pour une campagne de promotion électorale déguisée
Brigitte Barèges a fait appel de cette décision et peut donc garder son siège pour le moment. La justice lui reproche d'avoir mis en place une campagne de promotion déguisée dans la presse via des fonds publics.
Le tribunal administratif de Toulouse reproche à l’élue, maire depuis 2001 de la préfecture du Tarn-et-Garonne, d’avoir utilisé des fonds de la mairie pour assurer une promotion électorale déguisée. Le tribunal a notamment visé «la publication, à compter du mois de septembre 2013, de 16 articles financés par la commune de Montauban présentant les réalisations et la gestion de la maire sortante sous un angle particulièrement favorable dans l’édition du Tarn-et-Garonne du Petit Journal», selon un communiqué diffusé par le tribunal administratif sur son site internet.
Cette publication, suivie de la diffusion gratuite aux électeurs de huit numéros sur douze, «doit être qualifiée de campagne de promotion publicitaire prohibée», poursuit le tribunal.
«Cet avantage» est évalué à hauteur de 26 407 euros, soit environ 40% des dépenses de campagne de la candidate, «ce qui a entaché le compte de campagne de Mme Barèges, dans des proportions importantes, d’irrégularité justifiant le rejet de ce compte de campagne». Brigitte Barèges, 61 ans, avait été confortablement réélue en mars au second tour des élections municipales, dépassant la barre de 50% des voix malgré une triangulaire.
Figure de la «droite populaire», lourdement défaite aux régionales puis aux législatives, souvent attaquée pour des propos jugés homophobes ou racistes par ses détracteurs, Brigitte Barèges avait été entendue début mars par la police judiciaire dans une enquête portant sur un éventuel détournement de fonds publics. Elle a récemment renouvelé son soutien à Nicolas Sarkozy.
Source : AFP