ENTRE MÉDIOCRATIE ET MYSOGINIE

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Mises en examen à l’UAG :

la Martinique avance !


Les mises en examen de Fred Célimène, Kinvi Logossah et Éric Carpin pour diffamation et injure publique contre la présidente de l’Université des Antilles et de la Guyane étaient très attendues.

En effet, les propos grossiers, insultants et menaçants de ces trois enseignants  à l’égard de la présidente de l’université  en poste et représentante officielle de l’institution s’avéraient  en effet, inadmissibles et insoutenables.

 

 Pendant plus de trois mois, de début janvier à fin avril 2014, ce sont des dizaines de mails adressés sur la messagerie professionnelle de l’université à plus de 13 000 membres de la communauté universitaire, étudiants compris, qui ont été déversés, avec la signature affichée de leurs auteurs, contre la présidente de l’UAG traitée sans ménagement de «macoute », de « taliban » et menacée publiquement de «coups ». 

 

Les femmes et les hommes de nos pays avaient déjà pris la mesure de ce comportement odieux, en exigeant le respect envers les femmes aux responsabilités et envers  une femme d’honneur. Un élan populaire sans précédent avait spontanément accompagné ce vif mouvement de protestation contre une ignominie portée et assumée par trois hommes sans scrupules qui ont jeté l’opprobre sur l’ensemble de la communauté universitaire !


Car ne nous y méprenons pas ! L’objectif avoué de cette salve de mails tous aussi ignobles et injurieux les uns que les autres était clair : terroriser la présidente de l’université pour l’acculer à la démission et l’empêcher de mener à bien sa mission de mise en ordre de l’institution. Méthode bien connue de Fred Célimène en particulier qui écrivait rondement à un agent qu’il était un habitué des agents comptables de l’UAG qu’il savait faire  partir en mauvais état.


Terroriser par des mails infâmes et abondants, tenter d’humilier publiquement la plus haute autorité de l’université, femme de surcroît ! Telle fut  la méthode pour mettre à mal toute l’institution, y compris les étudiants, à travers l’attaque frontale portée contre la figure de la présidente de l’université.


Voilà aujourd'hui les résultats : des mises en examen officielles et un signal fort envoyé à toute la communauté.   Le  Conseil d’Etat avait déjà sévèrement rappelé que les universitaires sont garants d’une déontologie et d’une éthique qui doivent s’avérer exemplaires !


Dans quel Etat de droit, une femme, démocratiquement élue, se ferait ainsi injurier parce qu’elle a osé, sur la base de rapports  d’experts en bonne et due forme, dénoncer des malversations de notoriété publique et mettre de l’ordre dans une institution vouée à l’avenir des jeunes ?


Plus que jamais nous disons  STOP  à l’intimidation, aux menaces de toutes sortes,  à la violence verbale et physique, à l’outrecuidance,  indignes des êtres humains que nous sommes  et encore plus, d’universitaires !


Nous continuerons à dire STOP, tant qu’il le faudra, pour que plus jamais ça !


À ces mères que certains des complices de ces universitaires prétendent honorer tout en déshonorant la Femme, à nos filles en devenir dans une société qui veut abolir les valeurs fondamentales de respect et de dignité, nous disons et redisons encore : plus jamais ça !


La mysoginie, le sexisme, l’outrage public aux femmes n’auront pas droit de cité. Que ces dinosaures qui croient encore possible un tel retour en arrière comprennent définitivement que nous ne nous laisserons pas faire ! Les femmes et les hommes de  ce pays qui ont des valeurs  ne se laisseront plus jamais  ni insulter ni intimider en courbant l’échine !


La honte a changé de camp ! Que ces messieurs et leurs soutiens rasent les murs !


Qu'on se le dise et les mises en examen de deux professeurs d'université et d’un doyen sont là pour rappeler que l’urgence en la matière est de toujours porter plainte. 


En tant qu’héritiers de Césaire, nous  n’avons pas à être  des victimes, mais des acteurs de nous-mêmes !