Mesdames, Messieurs les élu(e)s,
Chers militants du Mouvement d’Initiative Populaire,
Samaritaines, Samaritains,
Mesdames, Messieurs,
Chers compatriotes,
Merci d’être venu en nombre ! En ce dimanche de Pâques…
Dans cette même salle du Palladium, il y a trois mois, nous aurions dû déjà nous réunir pour le même objet : la rentrée politique de notre mouvement…
Mais c’est une autre réception que nous avons dû faire, triste celle-là : nous recevions en effet à Sainte-Marie la Martinique entière venue rendre un dernier hommage républicain et fraternel, à Clarissa JEAN-PHILIPPE, assassinée sauvagement le 8 janvier 2015, à Montrouge, dans l’exercice de ses fonctions.
La commotion a été grande. Rien ne peut être maintenant comme avant. Et notre responsabilité devant l’histoire et le peuple est grande.
Nous ne pouvons plus dire et faire n’importe quoi… Surtout quand nous voyons ces massacres se répéter comme au Kenya.
Oui, nous avons désormais une exigence de solidarité, et de responsabilité.
Donc, mes chers compatriotes, ce jour, nous allons parler d’avenir, faire des projets, nous remplir tous ensemble d’espoir et de confiance en la vie et en la Martinique de demain. Et nous le ferons, notamment, parce que notre monde connaît des heures graves…
1. Mais tout d’abord, me direz-vous, (et avant de répondre plus précisément à mes contradicteurs du moment qui s’occupent beaucoup de moi et devraient plus m’écouter et me lire pour connaître ma pensée), pourquoi avons-nous besoin d’une nouvelle politique, d’une nouvelle espérance ?
Il s’agit en effet aujourd’hui de prendre date dans l’histoire de notre pays la Martinique, et de rechercher ce que nous voulons pour 2015 certes, mais au-delà pour 2016, 2017, 2020…
Nous devons penser l’avenir, notre avenir martiniquais.
Voulons-nous nous satisfaire d’un combat des chefs circonstancié à 2015 ?
Ou prendre à bras le corps le moment historique et proposer aux suffrages de nos électeurs un projet nouveau de société ? Une façon nouvelle de se comporter en politique ? Une nouvelle approche économique, sociale, environnementale, culturelle ?
Avons-nous un désir d’avenir ? De changement ? Ou voulons-nous continuer de privilégier le « Y bon kon sa ! » ? Le verbe, la posture, avant l’action ?
Vous le savez, cette façon de faire de la politique n’est pas celle de Bruno-Nestor AZEROT.
Qui peut penser que je sois le jouet au carnaval politique des autres ?
Qui peut penser que je me satisfasse du pouvoir pour le pouvoir, quand mes compatriotes souffrent, sont dans la difficulté et dans le désoeuvrement. Sans emplois, sans repères, sans moyens, sans espoirs…
Oui, mes chers amis, il faut repenser la Martinique. C’est ce que je crois.
Oui, il faut proposer une alternative qui « fasse peuple », qui rassemble les énergies martiniquaises, les compétences martiniquaises, les intelligences martiniquaises. Proposer une nouvelle manière de concevoir les choses.
Hors des sentiers déjà débattus ! Sans esprit partisan, sans esprit de chapelle, sans esprit de dénigrement. Avec la volonté de rassembler et non de cliver !
Oui de faire peuple.
Un beau mot que ce mot de peuple, qui s’est d’évidence exprimé à l’occasion de la marche citoyenne du 11 janvier 2015 dans toute la France.
Qui s’est manifesté aussi lors de l’hommage républicain à Clarissa.
Qui s’exprime encore ce jour à Sainte-Marie, dans l’union et l’engagement, grâce à votre présence…
Je dis : repensons la Martinique, engageons-nous dans une voie de responsabilité !
Je dis : n’ayons pas peur de proposer au peuple martiniquais de la sueur et des larmes, si c’est le langage de la vérité, et la condition de son mieux être…
Je dis : « faisons peuple », c’est-à-dire ne faisons pas de populisme en promettant de « raser gratis », que tout ira mieux demain, que nous faisons… si nous ne faisons rien que parler, que promettre, que mystifier la population.
Nous sommes le « Mouvement d’Initiative Populaire ». Prenons l’initiative !
Oui, nous sommes dans une période d’insécurité économique, d’insécurité sociale, d’insécurité environnementale, d’insécurité culturelle.
Mais l’insécurité, et la démagogie politique à l’œuvre en Martinique ou ailleurs, qui prend partout appui sur elle, ne peuvent être réduites à néant et vaincues qu’à la condition que nous acceptions de dire la vérité. Avec humilité…
Et de comprendre que ce qui nous est « commun » a plus d’importance et de valeur que ce qui nous est particulier, propre, identitaire et personnel, ou immédiatement avantageux pour nous-même.
Oui, nous devons faire peuple, c’est-à-dire faire ensemble. C’était une nécessité pour moi de dire toujours : je ne veux pas faire pour, ou contre ; je veux faire avec… Mais c’est devenu désormais depuis janvier un impératif, une obligation collective !
Toute ma démarche politique, désormais d’urgente actualité, est une démarche du faire-ensemble, du vivre-ensemble, du « être ensemble »…
Contre tous les petits esprits corporatistes ou catégoriels, contre toutes les mesquineries personnelles ou réductrices, contre tous les communautarismes.
Pourquoi ? Parce que je ne veux pas me dissoudre dans le particulier, mais être dans l’Universel. Avec toute ma personne ! N’étais-ce pas cela, d’abord, la pensée de Césaire ?
Oui mes chers ami(e)s, penser la Martinique, mais d’abord agir.
Je suis un homme d’engagement, vous le savez, c’est-à-dire de conviction et d’action. Et je crois que l’action est créatrice, et créatrice aussi pour la pensée…
Sur le fond, nous voulons affirmer l’idée qu’il y a un avenir commun et qu’il réside dans le progrès social et moral d’une Martinique réconciliée avec elle-même, avec son histoire et sa géographie.
Et c’est pourquoi, d’ailleurs, je désapprouve nos nouveaux « Talibans » antillais qui arrachent ou détruisent les statues du temps de la colonisation. Car notre histoire est un Tout. Elle est globale et nous devons l’assumer toute entière, justement si nous voulons être un peuple.
Nous voulons affirmer aujourd’hui que le peuple n’est pas devenu un problème, qu’il faille avoir peur de lui au point de vouloir pour lui ce qu’il ne veut pas, ou de le tromper pour son prétendu bien.
Le peuple n’est pas un problème. Il est la solution.
Ce que je demande au peuple martiniquais, c’est de m’accompagner dans ce récit fédérateur, et régénérateur pour les années à venir, que je lui propose, pour une meilleure Martinique, ancrée dans la Modernité, fort d’une nouvelle dynamique intergénérationnelle.
Et de ne plus se sentir abandonné des politiques, des élus, des corps constitués, mais au contraire de réinvestir la politique, les institutions et la vie pour se les réapproprier…
Peuple Martiniquais, les difficultés sont grandes, énormes, douloureuses, difficiles.
La Martinique ne s’est pas relevée de la crise, non pas de 2009, mais de la crise qui a commencé dès 2005 et 2006 et qui a cassé « l’ascenseur social » des trois décennies précédentes !
Eh bien, pour faire face à ce défi colossal qui nous met devant l’abîme collectif, je veux vous parler vrai. Je vous propose de prendre notre destin en mains. « Kant è kant ! ». Tous ensemble… Et de faire, unis, équipe… Sinon, nous n’arriverons à rien.
Cessons ces grèves et blocages interminables et sans fins qui détruisent nos entreprises, sont d’un autre temps, asphyxient nos services administratifs, et détruisent notre économie. Car ce sont au final toujours les plus humbles et sans moyens qui trinquent…
Cessons ces corporatismes dépassés!
Et dialoguons ! Ensemble. C’est un impératif : je ne peux comprendre qu’employeurs et employés, gérants et administrations, ne cherchent pas à trouver des solutions dans l’intérêt de tous… Je suis pour la modernisation du dialogue social, et notamment la médiation préventive obligatoire… Comme au Québec, comme en Espagne.
Nous n’arriverons à rien non plus si nous ne faisons pas confiance à la jeunesse, en éduquant, en formant, en offrant des stages, en créant des emplois, en laissant son imagination créatrice se réaliser…
Comment ne pas comprendre également que notre offre de soins de santé est obsolète et que notre énergie commune, dans un pays qui plus est vieillissant, est de permettre d’avoir des soins de qualité en Martinique ? Alors donnons-nous en les moyens !
Comment ne pas comprendre, toujours, que la question des algues Sargasses que j’ai pris à bras le corps est une question majeure pour nos communes et notre économie ; et pose des problèmes de santé, d’environnement, de traitement économique et financier, mais qu’elle peut aussi être une chance si nous nous mettons ensemble pour trouver les solutions, prévenir ?
Comment ne pas voir enfin que la question du logement est prioritaire ? A Sainte-Marie, nous programmons plus de 500 logements pour notre mandature en 5 ans, et nous sommes en bonne voie de réaliser ce projet. Voilà une cause majeure… Donnez un toit à tous, relancer l’accession à la propriété est une priorité.
Et tout ce qu’on nous propose en regard de ces enjeux, c’est quoi ? Des combinaisons, des accords sur un coin de table ! De la politique politicienne…
Mais dîtes-moi que je rêve ! Et qu’ils ne sont pas devenus tous fous !
Eh bien moi, mes chers compatriotes, je prône l’association des intelligences. L’innovation…
Et je constate quoi ?
La Gauche, comme la Droite, ces dernières années, en France hexagonale comme en Martinique, n’ont pas su prendre la mesure de la réalité du peuple, et de l’exaspération croissante des plus démunis, comme de la classe moyenne, face aux effets destructeurs du nouveau mode de vie imposé par la crise. Reconnaissons-le.
D’où le repli observé dans les dernières élections : municipales, départementales…
D’où la peur, d’où le déclin ou le sentiment de décrochage social… D’abandon des politiques publiques… Départementales, régionales ou nationales.
Comment ne pas reconnaître que la Gauche perd aussi non pour des raisons de politiques sociales ou économiques vraiment, que plutôt parce qu’elle perd sur le terrain du combat intellectuel des valeurs…
Moi, je ne l’ai pas suivi sur ce chemin fou… Je suis resté depuis 2005, depuis 2012, solidaire, mais droit dans mes convictions.
Ce que nous proposons, en revanche, nous, par notre démarche, par notre projet, c’est de dire non, nous sommes les acteurs de notre histoire, de notre avenir et, … « Nous sav sa nou lè ! ».
Je le dis ici : la politique ne peut plus être un affrontement perpétuel entre l’ancien et le nouveau, la droite et la gauche, un affrontement qui toucherait l’économie, le social, le sociétal, l’art, la culture, les normes morales, la vie sexuelle, les mœurs, la politique…
J’en veux pour preuve que la société actuelle n’a jamais été aussi libérale quant à ses principes économiques qui sont chers à la droite,… ni aussi à gauche au contraire par l’affirmation de l’individualisme sociétal, notamment quant à l’évolution de ses mœurs…
Qu’on le veuille ou non, aujourd’hui il y a une régression politique, morale et intellectuelle, qui tend, à droite comme à gauche, à ne considérer l’homme que comme un individu « doté de droits naturels comme la propriété de soi-même et sensé n’agir qu’en fonction de son seul intérêt particulier ».
Je dis non !
Cette société, que la droite et la gauche nous ont proposée chacune pour ce qui les concerne, chacune à leur tour, qui promeut une société de simples agrégats d’individus, n’est pas la nôtre.
Car l’homme ne peut, ne doit s’isoler dans la société. Et les premiers socialistes utopiques, et nos anciens grands samaritains dont je m’inspire, Joseph LAGROSSILLIERE, Emmanuel VERY, ou Camille PETIT, l’affirment tous en chœur : l’homme est un être social et l’homme le plus libre est d’abord celui qui vit en harmonie avec ses semblables. En ne fixant de limite à sa liberté que celle des autres…
C’est pourquoi je veux faire avec, dans le partenariat, et non contre…
J’affirme donc ici ma liberté de parole, de débat et d’action par rapport à toutes les contingences.
J’affirme donc ici qu’aucun peuple ne peut faire son salut tout seul.
Je prône la communion. Je prône la fusion… Des races, des cultures, des économies. Pour vivre en meilleure harmonie dans une société dont nous devons appréhender la réalité hybride à tous les niveaux.
Je ne suis pas pour les communautarismes différenciés. Je crois au contraire que c’est le « Vivre-ensemble » républicain qui, par l’émancipation de la personne qu’il favorise, permet l’épanouissement des différences, des libertés et des égalités nécessaires. Pas l’inverse !
J’affirme donc ici qu’il m’importe peu que l’on soit de droite ou de gauche, du MIM ou du PPM, de l’UMP ou du RDM… Catholique, juif, protestant ou musulman… Blanc ou Noir, Béké ou Mulâtre… Ce qui importe aujourd’hui, c’est d’être Martiniquais, de vouloir faire peuple. Démocrate et Républicain.
J’affirme donc ici que le seul but de notre action doit être la justice et le bonheur commun.
J’affirme donc ici que le peuple n’est ni de droite ni de gauche, ni départementaliste ni indépendantiste, là encore comme le 11 janvier 2015 nous l’a montré ; il n’a pas une conscience de clivage, il a une conscience de peuple… qui s’oppose absolument à tout intérêt partisan, sélectif ou clivant.
J’affirme donc ici que faire de la politique ne peut donc se réduire à son propre intérêt individualiste, mais que la politique doit reconsidérer les solidarités et être morale, … ou ne pas être.
Nous devons pouvoir donc, (quitte à nous associer à la Droite), pouvoir critiquer l’ « absolutisme individuel », sociétal, comme je l’ai fait lors du débat sur le mariage pour tous, ou lors du débat sur la « fin de vie » à l’Assemblée récemment, comme attentatoire aux libertés publiques.
Et nous devons aussi, (cette fois avec la Gauche socialiste), pouvoir critiquer la logique d’accumulation du capital et de l’argent, libérale, comme dangereuse pour le peuple collectif…
Bref, nous devons revenir à des valeurs humanistes, solidaires, fraternelles et personnalistes, qui mettent au-devant de tout… la personne et le bien-être commun du peuple.
La liberté, l’égalité et la fraternité. Et la Modernité martiniquaise…
Voilà notre doctrine et voilà notre pensée de fond…
Si l’on veut me contester, qu’on le fasse sur cette base qui regroupe ma philosophie et mes valeurs. Les fondements de ma démarche…
2. Mais je veux quand même répondre à mes contradicteurs que j’ai entendus tout au long de ces derniers mois.
Voici en effet venu ce jour du 5 avril 2015 ! Si j’en crois la rumeur populaire et médiatique, il semble apparemment très attendu par les uns ou par les autres…
Avec impatience pour beaucoup. Avec crainte peut-être pour certains.
Bref, c’est un rendez-vous qui fait parler avant l’heure. Gageons qu’il fera parler, aussi, après l’heure...
On parle de moi comme d’un « faiseur de rois ». On s’intéresse à mes moindres faits et gestes, supposés, présupposés, ou fantasmés… Parfois même cet intérêt tient du délire obsessionnel.. ! Nous serions, moi - et mes amis - les bras armés d’un « complot élyséen » ! Là, le fantasme tourne, mes chers amis, au film fantastique de « série B ». Après donc le plan A, et le plan B, il y aurait… la « série B »! Entrons donc dans ce mauvais western…
En fait, mes chers amis, la seule, la vraie, l’unique raison de tous les fantasmes de nos concurrents politiques, potentiels, actuels, ou déjà en pré-retraite,…, c’est la peur ! Ils ont peur de nous. Ils ont peur du Mouvement d’Initiative Populaire. Ils ont peur de Sainte-Marie. Ils ont peur du choix des femmes et des hommes du Nord. Et même de la Martinique entière !
Il faut les comprendre. Ils ont raison d’avoir peur : nous sommes en effet le présent et l’avenir de la Martinique. Nous sommes la voix de la jeunesse, des sans-grades, des déshérités du Nord et d’ailleurs… qu’ils ont délaissés et méprisés pendant tant d’années !
J’ai entendu. J’écoute beaucoup, - même si j’ai peu parlé depuis près d’un an, depuis mon intervention lors de la fête patronale du 15 août 2014, l’an dernier, où j’ai clarifié ma pensée et ma position - … J’ai peu parlé aussi parce que je voulais savoir ce que pensaient mes compatriotes, comment ils voyaient les choses, eux…
Et puis aussi parce que je pensais que la raison pouvait l’emporter, le bon sens, l’analyse objective des situations et des forces en présence… Mais rien n’y a fait, le ridicule, les fantasmes ont pris le dessus… Alors qu’il suffisait de parler et discuter entre hommes, cartes sur tables, entre hommes responsables…
J’ai entendu donc, il y a quelques jours encore, les propos de certains.
L’un, par exemple, s’émeut à notre place de nos choix… alors qu’il n’est pas à notre place et que nous ne lui avons pas demandé autant de compassion ni d’intérêt pour nous!
L’autre, « grand grec », évoque un accord déjà signé entre soi, et qui ne peut être remis en cause car il s’agirait d’une association de mouvements et non de personnes où je voudrais imposer, paraît-il, mon choix, mes conditions et ma présence !
Tout cela n’est que palinodie, sectarisme et comportement anti-démocratiques, Mesdames, messieurs ! C’est précisément ce genre de comportement politique dont nous ne voulons plus !
Quant à moi, ils s’illusionnent : je ne leur demande rien… Car je ne veux rien… Et si je veux, je combats ! Et je gagne…
Mais on fait là comme si la situation du Nord serait négociable… Non, elle est, d’elle-même, tout simplement objective, nette et claire. Qui peut contester notre implication et notre représentativité dans le Nord ?
S’il y a une condition de ma part, c’est vrai, c’est bien parce qu’il ne peut y avoir, objectivement, de victoire dans le Nord sans nous. C’est parce qu’il ne peut y avoir de victoire pour la Martinique hors de nous…
Nous n’avons pas la porte certes; nous n’avons pas la serrure non plus; mais c’est nous qui avons les clés qui ouvrent la victoire !
Ne pas le voir objectivement, c’est faire preuve d’aveuglement, ou d’une prétention telle que seule l’élection à un poste soit l’alpha et l’omega de sa démarche… Et tant pis pour l’intérêt général ! Et tant pis pour la Martinique ! L’important, pour eux, c’est de s’assurer une bonne et petite retraite. Est-ce cela faire de la politique ? Brader la jeunesse martiniquaise sur l’autel de ses intérêts personnels et de ses prétentions fantasmées.
Au fond, Mesdames, messieurs, j’éprouve parfois beaucoup de pitié et de commisération…
Et quand je vois tout cela, je me dis : quel est l’essentiel, qu’est-ce qui compte vraiment ? Où est l’important ? Qu’est-ce que je veux ?
Moi, je veux construire, et je veux construire une nouvelle espérance, créatrice de nouvelle énergie pour mon pays.
Alors, c’est vrai, je suis coupable sans doute à leurs yeux. Car, moi, je ne veux plus, c’est vrai, d’une politique du passé, et ou d’une politique du passif !
Car enfin, est-ce le choix qu’on propose à la jeunesse de Martinique dans les élections à venir, que de cautionner, soit le passé, soit le passif ?
Oui. J’étais jusqu’à maintenant volontairement silencieux, attentif, à l’écoute.
J’ai travaillé sur ce qui compte, l’intérêt général, le développement de la Martinique… Et je les ai vus au fil des jours et de leurs ambitions : affairés, sentencieux, prétentieux, sournois et craintifs…
Un autre « grand grec » a même dit qu’ « AZEROT était son problème » ! C’est qu’il ne voulait pas comprendre que j’étais sa solution !
Certains autres encore, sont obligés, pour trouver une posture, de recourir au mensonge ou à la calomnie. Sans doute parce qu’ils n’ont pas la force de conviction qui nous anime, et ne peuvent recourir qu’à des expédients… « Nous les faisons attendre ! Nous prônons le jeunisme ! Tout avait déjà été si bien décidé entre nous, autoproclamés pères de la politique martiniquaise! »…
Quant à nous, « nous n’aurions rien prouvé ! Nous leur devrions tout ! Nous nous amusons, disent-ils, sous les lambris dorés et les paillettes ! Nous paradons ! Seuls eux seraient des vrais « potomitans » de la politique martiniquaise »…
Vous les avez reconnus. Ils ne représentent plus rien pour tous ; ils se représentent pour eux-mêmes… Ils ne sont plus rien, certes, mais veulent encore être tout. Donc ils mentent. Ils s’illusionnent.
Pourquoi ne s’interrogent-ils pas en voyant qu’aujourd’hui tout le monde les fuit ? Pourquoi ne sont-ils plus que des généraux mexicains… sans armée ? Sans maires ? Ni élus ?
Les élus ? Ils sont ici avec nous et participent de notre dynamique : Rivière-Pilote, Anses d’Arlets, Robert, Vauclin, Ducos, Prêcheur, Grand-Rivière….
Quant à savoir si nous, nous allons au trépas parce que nous ne sommes pas des suivistes ou des béni-oui-oui, permettez-moi d’en être le seul juge !
Je crois au contraire que nous sommes en phase avec le peuple martiniquais, qui ne veut plus de ces comportements de bas-étage…
Quant à savoir si notre action vaut la leur, je crois que les faits sont têtus, et notre action, notamment parlementaire, en trois années dépasse largement la leur en plus de vingt années d’action parlementaire pour certains…
Ne pouvant donc nous attaquer sur le fond, ils se retranchent même parfois dans le mépris et l’attaque personnelles. Contre moi ou mon entourage…
Un élu samaritain que j’ai porté au Conseil Municipal et au Conseil Général, qui porte aujourd’hui sur le front le masque de la trahison, qui doit pourtant tout au Mouvement Initiative Populaire se rassemblant aujourd’hui, a décidé de nous quitter en reprenant ces basses critiques personnelles.
En gros, moi qui suis un homme du peuple, un simple « commercial », j’aurais oublié qui m’a fait !
Je devrais tout à un ancien Président de Conseil Général ? Ce dernier affirme même avoir fait une campagne inlassable et déterminante à Schoelcher pour mon élection aux Législatives de 2012 ? Je serais élu grâce à lui…
Mais savez-vous combien de voix il m’a permis de remporter à Schoelcher au 1er tour de 2012 ? 189 voix !
Oui celui qui prétend faire et défaire encore les politiques et les hommes, n’a pu apporter à Schoelcher, sa commune, que 189 voix. Cela se passe de tout commentaire.
Est-ce là la marque du soutien d’un homme qui fut Président du Conseil Général ?
Non, c’est se moquer que d’affirmer cela : si je suis élu c’est grâce à la population du Nord, à la population de Sainte-Marie qui m’a porté à la députation avec près de 8000 voix à Sainte-Marie, avec près de 17000 voix dans la circonscription…
C’est à eux, et à eux seuls, c’est à vous que je dois d’être ici aujourd’hui ! C’est à vous que je dois tout ! Les seules personnes à qui je dois rendre des comptes : c’est vous !
Et il me critique ! Comme il critique au fond tous ceux qui lui sont restés fidèles jusqu’au bout, oubliant au passage qu’en 2013, bien que n’étant pas de ce parti, bien que n’ayant plus rien à espérer et alors que je pouvais soutenir une autre formation, j’ai malgré tout financé le RDM en lui fournissant sur l’enveloppe nationale de financement des partis 37400 euros !
Mais où est la dignité ? Où est la responsabilité ? Où est la reconnaissance ? Où est l’honneur ?
Mes critiques, pourtant vieux routiers de la Politique, ne savent parfois plus quoi inventer pour me dénigrer.
Que n’ai-je entendu encore ? Je serais sous influence…
Mais qu’on ne se trompe pas, c’est moi et moi seul qui agis et décide, qui impulse et oriente, car c’est moi qui suis l’élu, le responsable qui trace la voie.
Je ne dois donc, chers compatriotes, rien à personne ; sauf à mes parents, sauf à Roger JEANNE à qui je dois beaucoup et que je respecte, sauf à vous militants et sympatisants du MIP qui êtes mes mandants ; sauf au peuple de Sainte-Marie qui me fait l’honneur de sa confiance…Une confiance toujours renouvelée et encore l’an dernier à 74% dès le premier tour des élections municipales.
Je voudrais aussi citer mes ami(e)s du Conseil d’administration du MIP, qui me soutiennent et me portent. Et je les appelle à mes côtés avec la première d’entre eux, Paulette BERIMEY, ma suppléante au Conseil Général…
Et j’appelle aussi tous nos conseillers municipaux de Sainte-Marie de la liste « Nous sav sa nou lè »…
Oui, tous, ils sont la richesse de notre action et de notre mouvement. Son avenir.
Au final, mes chers compatriotes, mes contempteurs, trop empressés à me détruire, oublient souvent une chose fondamentale : m’attaquer, personnellement, gratuitement, bassement, c’est attaquer le peuple de Sainte-Marie ; me dénigrer, c’est rabaisser le peuple martiniquais qui, aujourd’hui, a droit au respect.
Et à plus de hauteur et d’élévation d’âme.
3. Et c’est pourquoi en conséquence, aujourd’hui, et dans ces conditions, et compte-tenu de tout ce que je viens d’affirmer, je vous annonce ici que je ne suis, que je ne peux et que je ne veux, ni ne serais pas candidat à la Collectivité territoriale de Martinique en décembre 2015…
Nous resterons en décembre 2015, si la situation n’évolue pas, l’arme aux pieds.
Pourtant, j’aurais pu y aller. Car grâce à l’intervention constante de mon ami Jean-Philippe NILOR, qui depuis des mois a tenté des rapprochements, j’ai accepté finalement de faire une concession de taille en acceptant une autre tête de liste que celle, - également du MIM-, que je cautionnais. Et j’ai accepté d’évoluer dans mes exigences en faisant ce compromis décisif pour gagner.
J’ai donc de mon côté ouvert la porte à une chance de succès pour la Martinique. Dans l’intérêt de la Martinique. Mais cette porte a été refermée violemment le 17 janvier pour des raisons autocratiques et personnelles ou sous l’effet de la panique.
Ce que je privilégiais, en effet, c’était l’unité pour tous, pour tous les combats à venir… Mais on a préféré l’unité pour soi. Et la logique de l’échec programmé. Pour des postes.
La situation a évolué. Elle le peut encore peut-être…
Mais pour moi, l’important est de faire un choix en me situant dans une continuité. Une continuité dans notre démarche, une continuité dans nos valeurs, une continuité par rapport à l’engagement d’honnêteté et de transparence que nous devons au peuple martiniquais.
Il faut qu’un temps se finisse. Et déjà mettre en gestation un nouveau départ futur…
Vous êtes venus ici à Sainte-Marie, en très grand nombre, en foule même, volontaires, mobilisés, combatifs, attentifs, et je tiens à vous remercier de votre confiance sans faille.
Dîtes-vous bien que le combat ne fait que commencer…
Aujourd’hui, je veux être entièrement tourné vers l’avenir. Pas le petit avenir politicien dans lequel certains voudraient nous enfermer, mais celui de nos projets, de nos engagements. Et je veux ici et maintenant être clair et honnête.
M’expliquer…
Vous le savez : je suis un homme libre qui a un grand défaut : je dis ce que je fais, et je fais toujours ce que je dis.
Notre démarche est ambitieuse. Elle ne souffre pas d’atermoiements. Elle vise en effet ni plus ni moins qu’à réintroduire la vertu en politique. Et c’est d’autant plus nécessaire que le moment est déterminant.
Cette démarche est fondamentale à mes yeux, révolutionnaire, et fondatrice d’une nouvelle Martinique à laquelle nous aspirons. Elle passe nécessairement, non pas par une position « jeuniste » mal placée, mais par un renouvellement générationnel bien pensée, s’appuyant sur des expériences sûres.
Nous quittons une Martinique pour une autre qui reste à construire. La perspective de la Collectivité unique de Martinique est là, fin 2015, c’est-à-dire demain. C’est-à-dire aujourd’hui. Mais au-delà, nous devons nous interroger sur le futur, 2016, 2017, les années 2020…
Le moment est effectivement important. Le moment est historique.
De nos choix dépendront les contours que prendra la Martinique de demain.
Serons-nous aspirés dans les « trous noirs » de l’histoire ? Ou participerons-nous à notre digne place aux mutations de la mondialisation et du développement durable ? Tel est l’enjeu… Et de cet enjeu, qui ne se réduit pas à des postes ou des combinaisons politiciennes, nous voulons en être et y répondre.
Non, je n’ai pas changé.
Non, je ne dirais pas autre chose aujourd’hui que ce que je vous ai déjà dis le 15 août 2014, il y bientôt un an, lors de mon discours prononcé à l’occasion de la fête patronale de Sainte-Marie. Et je vous invite à relire mon intervention programmatique d’alors…
Ma réponse était déjà il y a près d’un an simple, tranquille, sereine… Elle consistait à revenir simplement à nos valeurs ancestrales, pour les porter dans la Modernité…
Je disais que je n’étais candidat à aucun poste, à aucun pouvoir, et ne souhaitais pas l’être. Je le redis aujourd’hui…
Je disais que je n’étais pas prêt à trahir mon âme pour un simple siège à la future assemblée unique. Je le confirme aujourd’hui…
Je disais que si j’étais candidat, ma préférence irait naturellement à un « binôme» porteur d’avenir et de renouveau générationnel avec mon ami Jean-Philippe NILOR. Je le redis aujourd’hui…
Ce n’était pas la meilleure des solutions : c’était la seule !
Encore une fois, il ne s’agit pas de jeunisme. Mais d’un nouvel élan pour construire l’avenir.
Et si nous ne partageons pas les mêmes idées, Jean-Philippe et moi, nous avons prouvé que nous pouvions, unis, porter haut et fort, et dignement, les couleurs de la Martinique, dans le seul intérêt général de la Martinique. Voyez le travail que nous effectuons ensemble à l’Assemblée Nationale. Sans avoir les mêmes idées, nous sommes complémentaires ! Et solidaires ! J’aurais aimé qu’il en soit généralement ainsi dans l’intérêt de la Martinique…
Certes, donc, nous ne partageons pas les mêmes idées, mais ce binôme aurait eu le mérite, porté par la génération précédente, de la confiance, de l’amitié, du dépassement des vieilles querelles inopérantes, des vieux clivages désuets, des vieux antagonismes de conquête de pouvoir pour le pouvoir…
Je disais encore, il y a un an, que si je l’étais, candidat, ma préférence et ma condition seraient celle d’un large rassemblement des volontés martiniquaises dépassant tous les clivages, pour le seul intérêt général des Martiniquais et de la Martinique.
Je le redis… à la nuance près que si je ne suis pas candidat, je suis prêt en revanche à accompagner et porter une nouvelle dynamique de rassemblement qui apparaîtrait…
Et je ne serai pas absent avec le MIP des prochaines échéances. Nous ferons une campagne citoyenne d’explication des enjeux de la Collectivité territoriale de Martinique. Nous serons présents, à notre place, pour construire l’avenir, une fois que les vieux oripeaux du passé seront remisés…
Nous travaillerons avec tous ceux, d’où qu’ils soient, d’où qu’ils viennent, qui auront de vrais projets pour la Martinique et notamment le Nord. Nous les analyserons, nous les examinerons, nous les discuterons, et nous ferons nos choix en fonction du seul intérêt général.
On m’a reproché de travailler avec l’actuel Président de la Région, tout comme j’ai eu à le faire avec l’ancien. Et pourquoi ne le ferais-je pas ? Si ce qu’il me propose est bon pour la Martinique, je devrais dire non, circulez, il n’y a rien à voir ? Alors que le peuple souffre, aspire au travail, au développement ?
On m’a reproché d’avoir de bonnes relations avec l’actuelle Présidente du Conseil Général. Et pourquoi pas si de notre partenariat découle un mieux-être pour nos concitoyens ? Je devrais dire non en dépit du bon sens ?
Non, je serais toujours pour le plus grand dénominateur commun, contre le plus petit. Je ferais toujours avec et non contre… Pour une raison simple : je veux le bonheur de mon pays, parce que je suis Martiniquais !
Ce sentiment va si loin que lors des prochaines échéances électorales, je n’interdirais nullement à des membres du MIP d’être présents sur telle ou telle liste proposée au suffrage des électeurs, quelle qu’elle soit… A condition qu’ils en réfèrent d’abord au collectif et aient l’aval du Mouvement d’abord sur la base d’un accord.
Tout est possible, mais tout doit être clair, programmatique, transparent et assumé collectivement… Je ne m’interdirais rien pour l’avenir.
Force est de constater aussi, qu’aujourd’hui, en Martinique, cette condition d’unité, de salut public et de rassemblement patriotique pour la Martinique n’est pas complètement réunie. Les vieilles querelles perdurent, les vieux appétits de pouvoir personnel également. Les vieilles rancoeurs et rancunes s’accumulent et se ressassent sempiternellement…
Encore une fois, je ne suis pas de ce jeu-là. J’en ai assez de cette politique de la petite lorgnette. Et je crois que le peuple Martiniquais lui-aussi n’en veut plus.
Pas assez d’engagement désintéressé pour promouvoir notre jeunesse, notre économie, notre culture… Trop de verbe, trop de faux-semblants, trop d’effets d’annonce sans lendemain… Non, je ne suis pas de cette Politique-là… Et je crois que toute mon action politique est là pour le prouver.
Moi, je me suis toujours engagé. Et j’ai toujours gagné, et seul, « sans papa et sans maman », contrairement à ce qu’on dit, contrairement à d’autres qui n’ont eu des postes que parce qu’ils se cachaient derrière la figure emblématique de Césaire.. !
Ces mêmes qui, dès qu’ils n’ont plus pu se cacher derrière Césaire, n’ont jamais pu gagner une élection, seuls et nus qu’ils sont devant le peuple qui vous choisit ou vous refuse… Qui vous donne l’onction ou vous la refuse…
Ces mêmes qui, aujourd’hui, jouent leur partition perverse contre nous… en mentant, en faussant mes propos ou mes actes ! En me dénigrant, après s’être prévalus de mon amitié tant qu’ils avaient besoin de moi.
Ces mêmes, qui viennent aujourd’hui en notables foyalais s’accaparer en usurpateurs les voix des électeurs du Nord, comme s’ils s’agissaient de prébendes personnelles.
Mais le Nord ne s’achète pas. Il se mérite ! Ils n’auront pas les voix du Nord. Ils n’auront pas les voix samaritaines !
Tous ces vieux – et parfois jeunes – Politiques, revanchards de la dernière heure, accapareurs de places ou de postes, ne m’ont pas compris ni même « captés », trop occupés qu’ils étaient à me dénigrer, m’ignorer, ou déconsidérer… Pour me dévaloriser.
Ils ont repris contre moi les vieilles insultes que le Député Léopold BISSOL ou l’ancien Président Emile CAPGRAS ont eu à subir…
Trop occupés à me considérer comme « un rat des campagnes » ou simple « vendeur de voitures », un homme du peuple qui aurait dû y rester…, tous ces « grands grecs » n’ont pas compris que mon engagement politique n’a de sens que dans la vertu retrouvée d’une politique d’intérêt général, d’une politique fondée sur des valeurs… D’une politique à l’écoute du peuple et ne visant que son mieux-être.
Ils voulaient continuer de faire de la politique en conclave, en mettant de côté le peuple. Mais, par ma voix, le peuple s’est invité sans carton d’invitation dans leur petit cocktail dinatoire politique.
Oui, moi, je n’ai que faire de l’ambition.
Oui, moi, je ne suis pas à la recherche de maroquins et de postes éphémères.
Oui, moi, je suis issu du peuple, un homme du peuple.
Oui, moi, je suis un Samaritain, fier de ses origines rurales, fier du Nord, déshérité, fier d’être un Martiniquais engagé dans la Cité et au combat pour l’intérêt supérieur. Pour un intérêt qui le dépasse mais dont il veut être digne.
Le 15 août dernier, toujours, je disais que je voulais être au contraire un acteur positif, énergique et rassembleur, qui fait gagner la Martinique ; celui de l’unité, du redressement, et de la réussite martiniquaise engagée vraiment dans la voie de la Modernité.
J’en suis convaincu, cette nécessité de la voie de la Modernité que nous incarnons devra s’imposer. Nous creusons un sillon et nous ne la cherons pas la charrue…
Dans les premières échéances à venir, nous serons donc au minimum présents pour faire vivre notre engagement par nos idées.
Si j’indique donc ici que je ne suis pas candidat aux élections de la Collectivité unique de Martinique, c’est que je veux être disponible pour préparer au-delà de 2015. Car ce qui m’importe, ce n’est pas tant 2015 que de préparer la Martinique de 2020, de créer de l’activité, de l’emploi, de changer les mœurs et les états d’esprits. De porter une nouvelle dynamique…
Cette dynamique, elle existe déjà. Des élus, des citoyens, vous le savez, se réunissent, se concertent pour mettre en œuvre une nouvelle dynamique. Un groupe des élus s’est même formé. J’y participe et l’accompagne. Ce groupe, cette dynamique, proposera s’il le souhaite une alternative au choix du peuple martiniquais en décembre 2015.
A l’heure où j’interviens, si aucun événement nouveau ne se produit, je ne serais moi sur aucune liste et ne conduirais pas de liste lors des prochaines échéances électorales à la Collectivité unique, compte-tenu des conditions refusées.
Mais le MIP, lui, sera bien présent et aura pour mission de faire valoir les intérêts du Nord.
Car le Nord n’a pas vocation à rester la banlieue déshéritée de Fort-de-France. Le développement du territoire passe par l’équilibre des territoires. Et c’est pourquoi dans les mois qui viennent je m’investirais à CAP NORD avec ardeur.
J’analyserais, j’étudierais avec ouverture tous les programmes des listes qui seront présentes pour la Collectivité unique de Martinique, et je dirais mes choix, mes préférences. Et je travaillerais avec celles et ceux qui me paraissent apporter une dynamique, notamment pour le Nord, pour le développement et les jeunes.
Et je soutiendrais même, éventuellement, selon ce qui sera proposé, tel ou tel projet avec mes ami(e)s du MIP qui pourront être présents ici ou là en fonction des assurances contractuelles données.
J’ai déjà indiqué l’an dernier mes priorités. Elle sont les mêmes : l’emploi, et notamment l’emploi des jeunes ; l’agriculture, mais une agriculture innovante et durable ; le tourisme ; le logement et la santé, et notamment dans le Nord de la Martinique ; le développement économique, le soutien aux entreprises et la formation, notamment des jeunes; les énergies renouvelables, et on connaît nos projets pour le Nord, avec l’éolien off-shore, et l’énergie marine structurante d’une nouvelle industrie et de nouveaux services…
Nous voulons révolutionner notre économie sur cette dynamique nouvelle.
Nous ne manquons en effet pas d’intelligences en Martinique. Je ne suis l’homme d’aucune revanche à prendre, d’aucun ressentiment, d’aucune amertume. Je soutiendrais, librement, honnêtement, ce que je crois bon et d’intérêt général pour la Martinique.
Et je soutiendrais, j’aiderais, j’accompagnerais en particulier toute dynamique d’où qu’elle vienne, d’où qu’elle soit, qui ira dans le sens d’un rassemblement très large et ouvert des sensibilités martiniquaises.
Je n’ai pas d’ennemi. Je n’ai pas de revanche à prendre. Je veux travailler avec tous pour mon pays, pour l’emploi de nos jeunes, pour le développement de nos entreprises, pour l’accompagnement de nos aînés, pour le dynamisme de notre culture, et la préservation de notre environnement.
Il faut qu’en Martinique « les cent fleurs s’épanouissent », celles de notre jeunesse, de notre intelligence, de notre travail, de notre culture. Une nouvelle dynamique martiniquaise doit émerger.
Une dynamique martiniquaise qui doit être un rassemblement des énergies, des initiatives, pour un seul but : faire gagner la Martinique, et lui proposer un avenir…
Je vous remercie.
Bruno-Nestor AZEROT
Député - Maire de Sainte-Marie
Président du MIP