Ils.avaient été condamnés à 20 ans de prison mais laissés libres dans l'attente de l'examen de leur appel, en République dominicaine.
PHOTO : Pascal Jean Fauret et Bruno Odos, deux pilotes français lors d'une audience le 4 février 2014 à Higuey en République dominicaine
Condamnés en août à vingt ans de prison en République dominicaine pour trafic de cocaïne, les deux pilotes d’avion français restaient libres en attendant le procès en appel. Mais ils n’avaient pas le droit de quitter l’île. Ils en ont pris la liberté : depuis samedi, Pascal Fauret et Bruno Odos sont en France, comme le Figaro l’a révélé lundi, «non pas pour fuir la justice mais pour chercher la justice», a affirmé leur avocat Me Jean Reinhart.
En mars 2013, la police dominicaine avait intercepté sur l’aéroport de Punta Cana un Falcon 50 avec 26 valises contenant 680 kg de cocaïne. Les deux pilotes ont toujours affirmé qu’ils ignoraient la présence de la drogue à bord. Deux autres Français, le passager Nicolas Pisapia, accusé d’être le cerveau de l’opération, et un homme considéré comme apporteur d’affaires, Alain Castany, ont également écopé de vingt ans. «Ils ont subi depuis deux ans et demi les avatars de la soi-disante justice dominicaine pour un procès de pacotille. On revient devant la justice française discuter point par point le dossier», a encore expliqué leur défenseur sur i-Télé.
D'après BFM-TV, les pilotes ont été «récupérés» à Saint-Domingue et conduits, en bâteau, vers une île française. Selon Dominique Rizet, le consultant police-justice de la chaîne, il pourrait d'agir de la Guadeloupe ou la Martinique. Ce sont en fait de (bien vagues) «copains marins» qui se seraient chargés d'organiser cette «escapade». Ce que l'on ne sait pas, en revanche, c'est comment ils ont pu concrètement débarquer sur le territoire français, sans passer par un contrôle d'identité, ni quelles compétences avaient leurs «copains» pour préparer une telle opération. «Les deux pilotes sont d’anciens militaires et ont bénéficié du soutien de leurs amis militaires et marins, qui leur ont aussi trouvé des passeports», a-t-on pu entendre sur BFM-TV, ce qui apporterait déjà quelques éléments de réponse si cela était confirmé.
Une autre incertitude porte sur la surveillance dont ils faisaient l'objet de la part des autorités dominicaines. Comment a-t-elle pu être déjouée ? On ne sait par ailleurs pas par quelle voie, de la Guadeloupe ou de la Martinique, ils ont rejoint l'hexagone.
SOURCE : AFP