Aborder la problématique de la Transition écologique au moment même où la planète entière tente de faire face à une pandémie pouvait paraître comme un pari surprenant voire audacieux. Pourtant, militants et sympathisants de la cause écologique ont répondu massivement à l’invitation des organisateurs démontrant ainsi que les impacts immédiats du COVID 19 ne pourraient éclipser les problématiques environnementales en renvoyant aux calendes grecques l’impératif écologique.

En effet, la transformation vers un modèle de développement plus respectueux de l’environnement s’inscrit, plus que jamais, dans des stratégies de résilience car, l’urgence sanitaire tant redoutée est finalement intimement liée à l’urgence climatique que l’on tarde à aborder. La Martinique est directement concernée par les désordres écologiques que ce soit le dérèglement climatique, l’épuisement des ressources énergétiques fossiles, le risque de pénurie alimentaire, de pénurie d’eau, la dégradation de notre environnement, la perte de biodiversité, l’invasion d’algues Sargasses, les phénomènes de pollutions atmosphériques aux particules fines et gaz à effet de serre, sans compter le lourd tribut payé par la population martiniquaise après l’empoisonnement au Chlordécone. Tout cela sur fond de crise identitaire et sociétale.

Face à cette situation à vau-l’eau, il nous faut réagir par un vrai sursaut collectif car c’est aussi là la traduction d’une crise du modèle économique dominant basé sur une recherche absurde de profit démesuré sur un socle d’injustices, d’inégalités et de pauvreté.

Nous n’avons donc pas d’autre alternative que d’opérer une vaste mutation à la fois culturelle, économique, sociale, éducative pour plus de responsabilité et solidarité à travers un « new deal écologique pour la Martinique ».

Visiblement, ce FORUM DE RIVIÈRE SALÉE a permis de mettre en exergue l’intérêt de bon nombre de Martiniquais pour ces problématiques. Pour preuve, les nombreuses questions du public après l’exposé du Docteur Jacques DE THORÉ, membre de MARTINIQUE-ÉCOLOGIE, sur le thème des liens entre « Environnement et Santé » et l’intervention de Raphaël CONFIANT, vice-président du parti, qui a souligné l’intérêt d’une politique éducative au sein de laquelle l’Université des Antilles doit jouer un rôle essentiel. A condition, bien sûr, de ne pas soutirer les escrocs au col blanc ou autres corrompus arrogants et de restituer à la jeunesse les 12 millions d’euros détournés par les responsables de l’ex-CEREGMIA.

Plusieurs personnalités ont tenu à se joindre à ce moment de réflexion notamment Clément CHARPENTIER TITY du PALIMA et Edmond MONDÉSIR du CNCP, Charles CLAVEAU, adjoint au maire du François, Claude BERTRAC, président de la Fédération des Parents d’Élèves de la Martinique, Hervé ZÉNOKI, responsable de la Bibliothèque municipal de Rivière-Pilote, Jean-Marc LUSBEC, animateur de la nouvelle section de MARTINIQUE-ÉCOLOGIE aux Trois-îlets et Serge RESTOG, écrivain, qui trouve son inspiration sur les hauteurs de Rivière-Salée où il réside.

A l’instar des nombreux intervenants dans la salle, tous s’accordent à saluer les initiatives de MARTINIQUE-ÉCOLOGIE en faveur de la transition écologique car elles s’inscrivent dans une vision politique prospective du pays tout entier et ce, bien au-delà de l’écologie cosmétique que l’on ajoute à la dernière minute en fin d’un programme électoral.

Louis BOUTRIN, Président de MARTINIQUE-ÉCOLOGIE et allié au GRAN SANBLÉ, a conclu ce Forum-Citoyen en invitant militants et sympathisants à faire partager cette vision du développement soutenable pour faire triompher la Martinique sans oublier de remercier les membres de la section de Rivière-Salée qui, par leur militantisme, ont contribué à ce succès unanimement reconnu.

Jean-Laurent ALCIDE