Non loin de là, dans la banlieue de la capitale haïtienne, une autre école s'était effondrée vendredi faisant 93 morts et plus de 150 blessés. Le propriétaire de l'établissement se serait vraisemblablement chargé lui-même de la construction. Il a depuis été incarcéré.
Cette fois, à l'école de la Grâce Divine, c'est le plafond du deuxième étage qui s'est affaissé sur les salles de classe, sans que personne ne reste bloqué.
Les blessures sont mineures, selon la porte-parole de la mission de l'ONU pour la stabilisation en Haïti, Sophie Boutaud de la Combe. Mais immédiatement après les faits, des milliers de parents anxieux et d'habitants ont convergé en masse aux abords du bâtiment, craignant un bilan similaire à celui du collège La Promesse. Des casques bleus étaient chargés de contenir la foule et de préserver l'accès à l'école.
On ignorait dans l'immédiat la cause de l'effondrement de l'école religieuse de la Grâce Divine, mais Edouard Ernseau, responsable des services d'urbanisme à Port-au-Prince, a toutefois précisé que des pluies récentes avaient pu affaiblir la structure de la construction de deux étages, située juste à côté des bâtiments officiels du gouvernement.
Mercredi, au collège La Promesse, les équipes de secours continuaient d'extraire des corps des décombres. Des préparatifs étaient en cours pour une cérémonie du souvenir ce jeudi, sur le terrain de football du collège.
Samedi, le président haïtien René Préval avait annoncé qu'un bâtit de mauvaise qualité était à l'origine de l'effondrement du collège La Promesse. Il avait alors mis en garde les nombreux autres bâtiments à Haïti, qui courraient le même risque, selon lui et avait appelé à une vigilance accrue.