Un "Conseil Interministériel pour l'Outre-Mer"
Paris - 13 fév. Conseil des Ministres. Le président de la république annonce la création d'un "Conseil Interministériel pour l'Outre-Mer" en réponse à la grave crise sociale que traversent la Guadeloupe et la Martinique.
Une promesse électorale tenue par Nicolas Sarkozy en 2007 qui risque d'être bien en deçà des attentes des populations antillaises. Source : Associated Press
Ce conseil, mis en place "sans délai", "se réunira dans les prochains mois pour faire des propositions sur la rénovation de la politique menée par l'Etat outre-mer", a déclaré le chef de l'Etat en conseil des ministres, selon le texte rendu public par l'Elysée.
Tout en remerciant le secrétaire d'Etat à l'Outre-mer Yves Jégo pour son action en Guadeloupe et en Martinique, M. Sarkozy a estimé que "l'avenir des collectivités ultramarines n'est pas l'affaire du seul ministre en charge de l'outre-mer". "Chaque membre du gouvernement doit se sentir concerné et doit s'y impliquer personnellement", a-t-il dit. D'où la mise en place de ce conseil interministériel, qui était une promesse de sa campagne présidentielle en 2007.
Dans cette première intervention sur la crise aux Antilles, M. Sarkozy n'a annoncé aucune mesure nouvelle en plus de la plate-forme de mesures négociées par Yves Jégo sur place. "Nul ne peut contester l'effort de l'Etat et les mesures prises pour garantir une plus grande transparence des prix et une amélioration du pouvoir d'achat en outre-mer", a-t-il affirmé.
Le chef de l'Etat a néanmoins souhaité "une meilleure répartition des richesses". "Il ne peut y avoir une société à deux vitesses où une catégorie sociale progresse alors qu'une autre stagnerait et resterait dépendante des prestations sociales", a-t-il dit, en ajoutant que cette question sera abordée le 18 février lors de son rendez-vous avec les partenaires sociaux.
M. Sarkozy a insisté sur la nécessité de "conserver le sens de l'intérêt général à long terme pour les populations de l'outre-mer". "Méfions-nous des fausses-bonnes idées de court terme pour sortir du conflit qui, en réalité, ne feront que compromettre l'avenir de ces territoires", a-t-il dit dans une allusion aux revendications salariales.
AP