De l'eau du robinet polluée par les pesticides et délivrée aux consommateurs sans qu'ils n'en sachent rien. Cette situation que nous connaissons depuis plusieurs décennies aux Antilles françaises n’a pas été appréciée par l’UFC-Que Choisir de l’Isère et la Fédération Rhône-Alpes de Protection de la Nature (FRAPNA). Sans état d’âme et soucieuses de la santé et des intérêts de ses usagers, elles portent plainte contre… l’Etat et le Syndicat des eaux*. Le motif ? L’eau distribuée aux abonnés contenait des taux en pesticides 3 fois plus élevés que la norme autorisés de 0,1 ug/litre. Des taux dérisoires par rapport aux pollutions aux pesticides constatées sous nos cieux. Nous aurions presque envie de rire s’il n’y avait pas ce terrible trame humain consécutif à l’empoisonnement massif des Guadeloupéens et Martiniquais au Chlordécone. Les juges, eux, n’ont pas rigolé avec les responsables de ces infractions. Préfet de l’Isère et Syndicat des eaux ont été, à juste titre, condamnés par les Tribunaux. La justice sera-t-elle la même pour tous dans le pays des Droits de l’Homme ?
La publication d'un Rapport du Pr. Dominique BELPOMME sur les pesticides aux Antilles vient confirmer les révélations faites par Louis BOUTRIN et Raphaël CONFIANT dans leur livre "Chronique d'un empoisonnement annoncé" (Mars 2007 - Editions L'Harmattan - Paris). Terres agricoles empoisonnées, denrées alimentaires contaminées, l'eau potable polluée et santé menacée. Pendant 30 ans les services de l'Etat, par leur silence, ont laissé faire entrainant une vaste pollution aux Antilles françaises. Une scandaleuse affaire, à l'instar du sang contaminé ou de l'amiante, qui met en cause plusieurs Ministres de la République.Plusieurs plaintes ont été déposé pour empoisonnement et mise en danger de la vie d'autrui. Il appartiendra à la justice d'intervenir et de désigner les coupables.
Après avoir fait le mort pendant des mois, suite à la publication de « Chronique d’un empoisonnement annoncé », publié par Louis Boutrin et moi-même en février dernier, après avoir, par le biais de ses services déconcentrés en Martinique, tenté de monter les agriculteurs et les marchandes contre nous (où est passée d’ailleurs, l’association-bidon, Machann Foyal, censée rassembler les revendeuses du marché des Floralies ?), après avoir essayé de déstabiliser Me Durimel, avocat guadeloupéen, responsable des « Verts-Guadeloupe », qui est à la tête du mouvement anti-chlordécone dans l’île-sœur, après divers chantages fiscaux et autres contre tout ce monde-là, voilà que l’Etat français, empoisonneur en chef de nos deux peuples, devant le battage médiatique provoqué par le scandale du chlordécone, choisit une autre stratégie. La plus misérable, la plus lâche : botter en touche.
Ça y est, les médias nationaux semblent enfin découvrir le scandale du Chlordécone, un dangereux pesticide reconnu par sa toxicité et sa cancérogènicité ! Pourtant, ce n’est pas faute d’en avoir parler. Louis Boutrin et Raphaël Confiant, auteurs du livre Chronique d’un empoisonnement annoncé, en savent quelque chose. Après avoir prêché dans le désert des semaines durant, ils avaient pris leur bâton de pèlerin, multipliant les Forum-Citoyen à travers toute la Martinique et remplissant l’amphithéâtre du campus de Fouillole en Guadeloupe. Ils avaient même organisé en mars 2007 une conférence de presse à Paris, au sein de l’Assemblée Nationale, en présence d’Alain Lipietz (les Verts) et Corinne Lepage (Cap 21). Présent également, l’ensemble des médias nationaux mais très peu d’écho auprès de l’opinion publique.
C'est officiel. L'Autorisation de Mise sur le Marché du Paraquat (A.M.M.) a été retirée le 4 aoüt 2007 par le Ministère de l'Agriculture et de la Pêche. Une décision qui mérite d'être suivie de très près aux Antilles où le Paraquat a été largement utilisé dans l'agriculture. Si l'on croit le Communiqué qui suit, la Préfecture, la Chambre d'Agriculture et les services concernés, après leur négligence coupable dans l'affaire du Chlordécone, semblent vouloir prendre les mesures qui s'imposent.
La nouvelle ne fera sans doute pas grand bruit.
Les Martiniquais ont la tête ailleurs. Plus précisément au Tour des yoles, certains regrettant l’absence d’un ex-préfet yoleur, grand « ami » des Martiniquais et proclamé « mal-boug » par maints intellectuels.
De quoi s’agit-il ? La Direction des Services Vétérinaires de la
Martinique, suite à une enquête, vient d’interdire à un pisciculteur de
la commune du Saint-Esprit de vendre sa production et de continuer son
exploitation. Autant dire qu’on a signé au pauvre homme son arrêt de
mort ! Motif : le taux de chlordécone contenu dans ses « ouassous »
(écrevisses) est supérieur aux normes autorisées. Et ce service de
l’Etat d’annoncer la nouvelle dans un grand communiqué qui précise que
des enquêtes seront bientôt diligentées auprès des autres exploitations
aquacoles de l’île. Autant dire que c’en est fini, complètement fini,
de l’aquaculture à la Martinique !
Notre rédaction vient de recevoir ce Communiqué de Presse de la Préfecture de Martinique relatif à la présence de Chlordécone dans les Ouassous.Nous ne savons pas par quelle opération du Saint-Esprit le poison s’est introduit dans cet élevage spiritain mais la Préfecture persiste et signe et continue à parler de taux de Chlordécone au dessus des normes réglementaires. Non Messieurs des services de l’Etat !
Le Chlordécone est un
pesticide redoutable interdit à la vente et on ne doit pas en trouver
dans les denrées alimentaires vendues sur le territoire martiniquais.
La seule présence de ce poison dans les Ouassous devrait conduire ces
derniers directement à l’incinérateur de ... Dillon. A moins qu’il ne
soit pas en état de fonctionnement. Alors direction Dunkerque. Là-bas,
on y a incinéré des patates douces en provenance de Martinique alors
qu’ils étaient vendus sur les marchés des Antilles... sans que la
population en soit informée !
Au fait, à quand une Manif. des
vendeurs de Ouassous dans les rues de la Ville – Capitale, à l’instar
des vendeuses de “Machandes-Foyal” pour dénoncer le livre de Louis
BOUTRIN et de Raphaël CONFIANT responsables de la mévente des Ouassous
et des difficultés économiques de la profession ?
Ce terme ne dit probablement rien au Martiniquais (ou Guadeloupéen) moyen. Ni sans doute « R-Bix », le nom commercial de ce redoutable poison, utilisé comme herbicide dans les plantations bananières antillaises depuis des décennies et dont, le 10 juillet dernier, la Cour Européenne de Justice a interdit l’utilisation. Motif avancé : ce pesticide est, en grande partie, responsable de l’augmentation stupéfiante du nombre de cas de maladie de Parkinson relevé sous nos charmants cieux tropicaux.
Le 10 juillet 2007, la Cour de Justice Européenne vient d’interdire le Paraquat, un puissant herbicide qui avait été ré-homologuée à la demande de la France pour l’utilisation aux Antilles et de l’Angleterre où Syngenta le fabrique.
Compte tenu du lien entre la paraquat et la Maladie de Parkinson. Le lien de causalité entre la paraquat et la Maladie de Parkinson*, déjà dénoncés dans le scandale du Chlordécone a été retenu par la juridiction européenne.
Je veux parler d’un crime commis à l’encontre d’1 million de personnes censées être des citoyens français. Personnes qui n’ont qu’un seul tort : être nés, vivre et travailler dans leur terre natale, la Martinique et la Guadeloupe. Je veux parler du déversement de dizaines de milliers de tonnes de pesticides pendant près de trente années sur les terres plantées en banane de nos deux îles. Pesticides qui ont pour noms : DDT, HCH (Hexaclorocyclohexane), Mirex (ou Perchlordécone), Dieldrine et surtout Chordécone. Tout particulièrement ce dernier puisque son taux de rémanence est évalué à 60 ans.