Monsieur le Président de l’Assemblée de Martinique
Chers(es) collègues.
Nous avons déjà perdu 11 années depuis que ce scandale d’empoisonnement au Chlordécone a été révélé au grand jour.
Alors aujourd’hui, face au drame humain et aux conséquences calamiteuses annoncées, tant sur le plan environnemental, qu’économique et sociale il n’y a de place ni pour les approximations, ni pour les tergiversations et encore moins pour les accusations tardives ou les tentatives récupérations médiatiques.
Il nous faut aller à l’essentiel car les Martiniquais qui ont déjà payé un lourd tribut à cet empoisonnement attendent des autorités étatiques des réponses concrètes.
Compte rendu de lecture : L’école, le dernier rempart ? Carnet de route d’un recteur en Outre-mer de Stephan MARTENS
Corinne MENCÉ-CASTER
Sorbonne Université
L’ouvrage intitulé L’école, le dernier rempart ? Carnet de route d’un recteur en Outre-mer, publié aux éditions Jasor en janvier 2017 a été écrit par Stephan Martens qui fut recteur de l’académie de la Guadeloupe de décembre 2011 à décembre 2014.
Composé de treize chapitres et d’annexes remarquablement choisies –sept en tout-, le livre s’étend sur cent-cinquante pages, dont cent onze pages de texte.
Dans un style élégant et didactique, non dénué par endroits d’une certaine veine polémique, Stephan Martens aborde de manière méthodique les questions structurantes de la réflexion sur l’école : la laïcité, l’autorité, les violences scolaires, les réformes, le rôle des syndicats.
La santé économique d'un pays se mesure aux chiffres fournis par son organisme statistique officiel (l'INSEE pour la France) : volume des importations et des exportations, nombre de créations d'entreprises et de faillites, solidité de la monnaie nationale, montant de la dette publique etc. La santé intellectuelle d'un pays se mesure aux nombre de brevets déposés, de découvertes scientifiques, de livres publiés dans l'année, de doctorats soutenus etc...Bref, dans chaque secteur, il y a des indicateurs fiables qui permettent de juger si ledit secteur va bien, s'il va mal ou s'il est carrément en danger.
S'agissant du secteur des médias, il y a certes le nombre d'exemplaires vendus pour les journaux-papier, l'audience mesurée par des organismes spécialisés pour les radios et télévision ainsi que les compteurs de visites pour les blogs et sites-web, mais s'ajoutent à ces données objectives, un certain nombre de principes, enseignés dès la 1è année d'école de journalisme, dont les trois premiers sont les suivants : la neutralité, l'objectivité et la déontologie.
Le.magazine Place Publique, diffusé sur Martinique 1ère le mardi 16 janvier dernier, a eu le mérite de remettre à l’ordre du jour l’abominable scandale de l’empoisonnement de la population au Chlordécone. Chacun y va de son analyse, de sa contribution médiatique voire même de sa lettre ouverte à la Ministre de la Santé dans un élan de patriotisme qui ferait sourire s’il n’y avait pas, au-delà de la question des nouvelles LMR (Limites Maximales de Résidus) fixées par les autorités étatiques, un drame humain et une hécatombe totalisant des centaines de décès par cancer de la prostate.
A vrai dire, le relèvement des LMR fixées pour le Chlordécone constitue un nouveau scandale dans celui qui met en lumière un vieux proverbe créole « La pak la ba, bèf ka pasé » (On profite toujours de ceux qui sont les plus faibles – pourquoi se compliquer la tâche). Mais, au-delà de ce «migan» médiatique, deux questions s’imposent aujourd’hui. Qu’avons-nous fait contre ces LMR fixées par l’AFSSA depuis 2005 et qu’allons-nous faire concrètement face au relèvement des LMR par l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire de l’environnement et du travail (ANSES) en 2017 ?
Je dois tout d’abord vous rappeler un certain nombre d’éléments qui sont prépondérants dans la décision que nous devons prendre sur ce dossier aujourd’hui.
En ma qualité de Président de Région, j’ai toujours voté le budget primitif de la collectivité en décembre de l’année précédente.
Pour l’exercice 2018, je n’ai pu le faire jusqu’à ce jour.
•1972.18 septembre, Jacques Chirac, Ministre de l’Agriculture et de l’Aménagement rural délivre une Autorisation de Mise sur le Marché (A.M.M.) provisoire pour le Chlordécone sous la dénomination commerciale de Képone.
•1976.Août 1976. Le Chlordécone est interdit aux Etats-Unis à cause de sa toxicité et à la suite d’un accident dans l’usine de production en Virginie.
•1977.19 octobre. Rapport Snégaroff – INRA – Le scientifique révèle la présence de polluants toxiques dans les terres, les rivières, les sédiments et la faune. Il tire la sonnette d’alarme auprès des pouvoirs publics. Aucun plan d’urgence !
•1978.21 décembre. Une directive européenne réglemente les autres pesticides de la même famille que le Chlordécone.
•1979.L’International Agency for Research on Cancer (O.M.S.) classe le Chlordécone comme cancérogène possible chez l’homme.
Arrêt définitif de la production du Chlordécone aux Etats-Unis.
•1979 – 1980.Rapport Kermarecc. L’agronome de l’INRA constate une contamination au Chlordécone dans les chaînes biologiques et demande une étude spécifique de cette pollution.
Serge LETCHIMY : ENTRE CONTORSIONS ET CONTRADICTIONS !
par Louis BOUTRIN
Décidemment, le député Serge LETCHIMY ne finit pas de cultiver les contradictions.
En Martinique, lors de la plénière du Jeudi 1er décembre 2011, il déclare urbi et orbi qu'il est contre l'épandage aérien ... avant d'accepter en final de compte la dérogation à l'interdiction à l'épandage aérien.
EH OUI ! VOYONS LE PROCÈS VERBAL DE CETTE PLÉNIÈRE. En page 89 : une florilège de contorsions et de contradictions. EXTRAITS :M. Le Président Serge LETCHIMY : "Deuxièmement, nous proposons de créer un groupe de travail (NDLR oups !) et d'accepter une période de transition", et plus loin ....