Des voix s’élèvent actuellement pour protester contre le discours dominant qui viserait à entraver la vérité sur le scandale du Chlordécone. Le dernier en date, celui des professionnels du tourisme qui, des années durant, n’ont pas su prendre le train du développement touristique à l’instar des autres îles de la Caraïbe. En ligne de mire, les révélations parisiennes sur la pollution au Chlordécone qui terniraient selon eux l’image de la Martinique. Une position insoutenable, compte tenu du désastre écologique et de ses conséquences sanitaires, qui est dénoncée par Jean-Laurent Alcide sur le site de Montray kréyol. Nous publions in extenso cette contribution au débat.
La question des responsabilités et des conséquences juridiques de cette scandaleuse affaire est sur toutes les lèvres. D’aucun se souvient de ce fameux « responsables mais… non coupables » lâché en pleine affaire du sang contaminé. Qu’en sera-t-il dans le procès du Chlordécone ? Des plaintes ont été déposées en Guadeloupe, d’autres suivront sous peu en Martinique.
Entretien avec Georges-Emmanuel GERMANY, 37 ans, né au Lorrain (Martinique), avocat au barreau de Fort de France.
Le XXI è siècle se dessine lentement mais sûrement comme le siècle de l’intégration planétaire des phénomènes écologiques et culturels.
A moins d’une crise énergétique majeure, ce siècle confirmera également l’intégration planétaire de l’économie et des capitaux, amorcée dans la deuxième partie du XX è siècle
De l'eau du robinet polluée par les pesticides et délivrée aux consommateurs sans qu'ils n'en sachent rien. Cette situation que nous connaissons depuis plusieurs décennies aux Antilles françaises n’a pas été appréciée par l’UFC-Que Choisir de l’Isère et la Fédération Rhône-Alpes de Protection de la Nature (FRAPNA). Sans état d’âme et soucieuses de la santé et des intérêts de ses usagers, elles portent plainte contre… l’Etat et le Syndicat des eaux*. Le motif ? L’eau distribuée aux abonnés contenait des taux en pesticides 3 fois plus élevés que la norme autorisés de 0,1 ug/litre. Des taux dérisoires par rapport aux pollutions aux pesticides constatées sous nos cieux. Nous aurions presque envie de rire s’il n’y avait pas ce terrible trame humain consécutif à l’empoisonnement massif des Guadeloupéens et Martiniquais au Chlordécone. Les juges, eux, n’ont pas rigolé avec les responsables de ces infractions. Préfet de l’Isère et Syndicat des eaux ont été, à juste titre, condamnés par les Tribunaux. La justice sera-t-elle la même pour tous dans le pays des Droits de l’Homme ?
La publication d'un Rapport du Pr. Dominique BELPOMME sur les pesticides aux Antilles vient confirmer les révélations faites par Louis BOUTRIN et Raphaël CONFIANT dans leur livre "Chronique d'un empoisonnement annoncé" (Mars 2007 - Editions L'Harmattan - Paris). Terres agricoles empoisonnées, denrées alimentaires contaminées, l'eau potable polluée et santé menacée. Pendant 30 ans les services de l'Etat, par leur silence, ont laissé faire entrainant une vaste pollution aux Antilles françaises. Une scandaleuse affaire, à l'instar du sang contaminé ou de l'amiante, qui met en cause plusieurs Ministres de la République.Plusieurs plaintes ont été déposé pour empoisonnement et mise en danger de la vie d'autrui. Il appartiendra à la justice d'intervenir et de désigner les coupables.