G. J.-A. "Préparons nous à retrouver le chemin de Février 2009 !"
Les résultats de la Consultation Référendaire du 10 janvier 2010 sont clairs et sans appel. Cette campagne a eu également pour mérite de clarifier la position des différentes organisations politiques du pays. Désormais, à la longue liste des partisans du Statu Quo institutionnel (UMP - PPM - FSM) il faudra ajouter COMBAT OUVRIER. En effet, après Louis MAUGE, c'est au tour de sa représentante locale, Ghislaine JOACHIM-ARNAUD, de livrer le positionnement de son groupe face à l'évolution statutaire : "Nous n'avions donné aucune consigne de vote car nous ne voulions pas cautionner les actes passés, présents ou futurs de politiciens qui se moquent bien des intérêts et des aspirations des travailleurs".
La Guyane et la Martinique resteront des départements d'outre-mer.
La Guyane et la Martinique resteront des départements d'outre-mer. A respectivement 69,8 % et 78,9 % des voix, les habitants de ces territoires ont massivement rejeté le statut d'autonomie, selon l'article 74 de la Constitution, qui leur était soumis lors de la consultation organisée dimanche 10 janvier. Ce refus est d'autant plus éclatant que la participation, qui a atteint un taux de 55,27 % en Martinique et de 49,16 % en Guyane, témoigne d'une importante mobilisation de la population
Taux de participation de 54,64 %. Résultats nets etclairs. Les électeurs de Martinique ont rejeté à une écrasante majorité leprojet de transformation du « Département-Région » en uneCollectivité d’Outre-Mer régie par l’article 74 de la Constitution. Seules lescommunes de Rivière-Pilote et des Anses d’Arlet (le OUI l’emporte à … 1 voix)ont résisté à la vague déferlante du NON.
Les électeurs guyanais appelés à se prononcer dimanche sur un changement de statut ont très majoritairement voté non à la consultation qui leur était soumise, selon les chiffres officiels transmis par la préfecture
Le rejet massif de l’article 74 par l’électorat martiniquais conduit à conclure, ou bien que la Martinique n’a pas d’intérêts propres, ou bien que la majorité des gens de notre pays ne veulent pas défendre ces intérêts ou encore qu’ils pensent que cet article de la constitution ne saurait avoir une telle vocation. Il y a lieu de penser soit qu’ils ne sont pas en mesure de discerner ces intérêts, soit qu’ils pensent que ces derniers s’identifient à ceux de la Métropole (on ne me fera pas, au nom du politiquement correct, renoncer à cette désignation de la France qui exprime fort bien les relations existant entre ce pays et ses territoires ultramarins), soit encore qu’ils sont persuadés que le personnel politique n’est pas en mesure d’assumer les supposés aspects progressistes attribués à cet article 74, qui, le cas échéant, conduirait alors notre société non pas vers le progrès, mais vers le désastre. Ici, plane de toute évidence le spectre de l’indépendance, comme largage et comme aventure.
Les taux de participations à cette consultation enregistrés par communes à 16 h 00 montrent que les électeurs martiniquais se sont plus mobilisés qu'en décembre 2003. Lors de la dernière consultation du 7 déc. 2003, le taux global à la fermeture des urnes était de 44 %. Or, aujourd'hui à 2 heures de la fermeture des bureaux ont a déjà largement dépassé cette moyenne. 3 communes se dégagent dans le peloton de tête : Morne-Vert : 52, 92 % - Fond Saint-Denis : 52,15 et Marigot : 50 %. En fin de classement, le taux de participation le plus faibles a été enregistré à Fort de France 37 %. A noter à 17 h OO : 41,20 % sur l'ensemble des communes. BELLEFONTAINE 60,20 % de participation
« Approuvez-vous la transformation de la Guyane (ou Martinique) en une collectivité d’outre-mer régie par l’article 74 de la Constitution, dotée d’une organisation particulière tenant compte de ses intérêts propres au sein de la République ? »
Contrairement à ce que l'on pourrait croire, le référendum est un faux-ami de la démocratie. En apparence, il n'y a rien de plus démocratique que l'interroger directement la population sur les questions de fond qui conditionnent l'évolution du pays. Mais dans la réalité, la population répond rarement à la question qui lui est posée. Elle a plutôt tendance à répondre aux questions qu'elle se pose, qui sont généralement très différentes de la question sur laquelle elle est interrogée.